Le secrétaire général du CPR, Imed Daïmi a publié mercredi 5 mars 2014 un communiqué dans lequel il promet à Taïeb Baccouche SG de Nidaa Tounes, un procès pour avoir dit que le CPR est impliqué dans la mort du martyr Lotfi Nagdh en octobre 2012 (voir notre article à ce sujet). Imed Daïmi déclare qu'il s'agit de mensonges, d'affabulations et d'une violation du secret de l'instruction. L'affaire touchant un martyr qui a laissé derrière lui six orphelins, il est regrettable que M. Daïmi joue sur les mots pour faire oublier l'implication du CPR dans ce lynchage odieux auquel ont pris part des membres des ligues de protection de la révolution, des membres d'Ennahdha et des membres du CPR. Dans un communiqué conjoint publié en octobre 2012 et signé par des représentants de la ligue de protection de la révolution de Tataouine, d'une association de citoyenneté et des représentants du CPR et d'Ennahdha à Tataouine, on lit clairement les aveux de ces différents participants à la marche ayant conduit à l'assassinat de feu Nagdh. Dans ce même communiqué, les signataires évoquent la crise cardiaque du martyr en la qualifiant d' "incident regrettable", alors que cette version, pourtant officielle, a été totalement démentie par la suite, comme le prouve l'état d'avancement de l'enquête. Le 5 janvier 2013, Tarek Kahlaoui était à Tataouine pour une conférence. Derrière lui, une banderole appelant à la libération de Saïd Chebli, un des militants CPR accusés de l'assassinat de feu Nagdh et encore sous les verrous. Imed Daïmi a beau jouer aux vierges effarouchées et répéter à qui veut bien l'entendre que son parti n'est pour rien dans cet assassinat, la vérité est ailleurs et elle est bien connue par les pouvoirs publics et les médias.