Un procès a été intenté, auprès du tribunal de première instance de Tunis, contre la fondatrice de Radio Kalima, Sihem Ben Sedrine, par des agents des forces de l'ordre écartés de leurs fonctions depuis la révolution. Dans une déclaration à Mosaïque Fm, le colonel Lotfi Guelmami, ancien cadre du ministère de l'Intérieur limogé en 2011, a affirmé que de nombreux cadres des forces de l'ordre qui ont été écartés de leurs fonctions sont victimes d'une campagne de diabolisation touchant l'institution sécuritaire. « Ils ont servi de boucs émissaires », dit-il. Toujours selon la même source, le colonel Guelmami soutient que les accusations portées à ces cadres sécuritaires « n'ont aucun fondement et ne servent qu'à décrédibiliser l'institution sécuritaire ». Tout en s'interrogeant sur le timing de pareilles accusations, il a fait part de l'étonnement des forces de l'ordre de voir Sihem Ben Sedrine faire aujourd'hui partie de l'instance Vérité et Dignité. Le colonel Guelmami précise, par ailleurs, que cette affaire ne concerne pas uniquement Sihem Ben Sedrine mais également l'ancien Premier ministre, Mohamed Ghannouchi, l'ancien ministre de l'Intérieur, Farhat Rajhi, ainsi que tous ceux qui ont eu une quelconque responsabilité dans cette campagne de dénigrement. S.T.
