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Le gouvernement Jomâa : une « cash machine » ?
Publié dans Business News le 14 - 05 - 2014

C'est devant un parterre de rédacteurs en chef et de directeurs de journaux que Mehdi Jomâa, a pu aujourd'hui revenir sur les 100 premiers jours de son gouvernement énumérant les priorités et réalisations de son équipe gouvernementale, mais aussi sur ses projets futurs. Le chef du gouvernement annonce des élections avant la fin de l'année 2014, fin de sa mission, mais aussi des mesures économiques qui s'étaleront sur les années 2015 et 2016. Retour sur cette conférence de presse.
L'ensemble des ministres étaient présents aujourd'hui en ce jeudi 14 mai au palais de Dar Dhiafa à Carthage où le chef du gouvernement a pu revenir sur les 100 premiers jours de son gouvernement. Mehdi Jomâa a rappelé les « priorités » fixées par la feuille de route du Dialogue national, au programme, la création d'un climat propice à l'organisation d'élections libres, transparentes et fiables qui devront être tenues avant la fin de l'année 2014. C'est d'ailleurs ce qu'assure Mehdi Jomâa dans cette conférence de presse : « les élections auront lieu avant la fin de l'année 2014 ».
Pour ce, « il n'y a pas de place pour le terrorisme en Tunisie », dit-il. Il insiste, dans ce sens, sur l'importance de la lutte anti-terrorisme et la sécurisation de la zone du mont Chaâmbi, objet de nombreux attentats ayant fait des morts du côté des soldats tunisiens. Il annonce, par ailleurs, la création d'un pôle spécialisé dans la lutte anti-terrorisme grâce, notamment, à l'aide et à l'expérience des pays voisins dont l'Algérie. Et de rappeler l'importance des domaines de collaboration entre les deux pays, surtout, en matière de sécurité.
Jomâa annonce aussi la prise de mesures pour la lutte contre la cybercriminalité et le renforcement du contrôle des frontières avec la Libye qui vit une situation sécuritaire très délicate. « Il ne faut pas oublier que le terrorisme est un fléau qu'on ne peut éradiquer en une journée », insiste Mehdi Jomâa. Tout au long de son discours, Mehdi Jomâa rappelle que la situation actuelle, économique, sécuritaire et sociale, nécessite plus qu'une année pour être sauvée. En effet, il explique que la crise économique actuelle est structurelle et non temporelle et que, selon ses dires, il ne faut donc pas s'arrêter à 2014. « Nous avons déjà étudié ce qui devra être entrepris en 2015 et 2016 », dit-il.
En cette période de crise, Mehdi Jomâa passe de la sécurité à l'économie en énonçant les objectifs de son gouvernement : rationaliser les subventions, maitriser les dépenses et s'attaquer à la caisse de compensation. « Il est temps aujourd'hui d'effectuer des réformes » car « les problèmes s'empilent et il faut trouver des solutions », affirme-t-il. Pour ce, il revient sur la diminution de 20% des salaires des fonctionnaires de l'Etat, mais aussi la suppression des bons d'essence et des voitures de fonction. Des mesures susceptibles de générer 1,5 milliard de dinars d'économie par an à l'Etat tunisien. Mais ce n'est pas cela qui sauvera l'écnomie tunisienne, « tout cela est symbolique », dit-il.
Mehdi Jomâa affirme, également, que la réforme du secteur bancaire est plus que jamais nécessaire, mais aussi celle des institutions publiques souffrant de gros problèmes. Il annonce, par ailleurs, que le nombre de projets financés par l'Etat tunisien a été décuplé par rapport à 2013. Le recrutement des diplômés du supérieur a aussi, augmenté de16% par rapport à la même période. Pour impulser l'investissement, en septembre prochain, se tiendra, pour la première fois, en Tunisie le forum des « Amis de la Tunisie pour l'Investissement ». Un événement de grande importance selon le chef du gouvernement.
La feuille de route du quartet prévoyant également la révision des nominations partisanes, Jomâa annonce que le nombre des chargés de missions dans les cabinets des ministres a été réduit de 20% et que près de 40% des chefs des établissements publiques ont été renommés. Egalement évoqués, dans le même ordre d'idées, le sujet des Ligues de protection de la Révolution. Il annonce, par ailleurs, le 26 mai comme date de procès pour l'examen de la demande de dissolution des LPR. Sommairement, et sans s'attarder sur les détails, Mehdi Jomâa affirme que le tourisme tunisien est une « cash machine » et que le travail sur la neutralité des mosquées est actuellement en cours. Il annonce aussi "un probable amendement" de la loi répressive sur la consommation du cannabis.
C'est un discours ponctué de références au « prestige de l'Etat » que prononça le chef du gouvernement aujourd'hui ; un Etat qu'il veut « le garant de la révolution ». Mehdi Jomaa axe son discours sur « la volonté de son gouvernement de travailler de manière objective » et de « privilégier les compétences et l'intégrité ». « Nous optons pour les compétences et nous nous devons d'avoir une mentalité professionnelle » soutient-il.
Simplement, à travers ce discours; qui ressemble à s'y méprendre à ses premières paroles énoncées après un mois de son gouvernement, Mehdi Jomâa reste flou et s'attarde plus sur les grands principes que sur de réelles mesures concrètes. « Nous avons tous les ingrédients du succès aujourd'hui », dit-il.
Si Jomâa soutient qu'il ne se présentera pas aux prochaines élections « car aucune proposition n'a été formulée dans ce sens », du côté des politiques, ce discours suscite des avis mitigés. Dans une déclaration à Mosaïque Fm, Houcine Jaziri, dirigeant d'Ennahdha, a estimé « louable » l'organisation d'une conférence de presse pour informer des réalisations des 100 premiers jours du gouvernement Jomâa. Si Nidaa Tounès refuse de se prononcer sur les mesures annoncées aujourd'hui, selon les propos de Mondher Belhaj Ali à la même source, le Front populaire, estime, via Zied Lakhder, que Mehdi Jomâa n'a pas donné de détails et de chiffres sur certaines mesures. Et de citer, notamment, la révision des nominations partisanes mais aussi les assassinats politiques.
C'est un Mehdi Jomâa visiblement gêné et nerveux, qui avait du mal à retrouver ses mots et à traduire certaines expressions françaises en langue arabe, qu'on retrouva ce soir. Mehdi Jomâa a été nommé chef de gouvernement dans une situation économique et sécuritaire des plus chaotiques, et les nombreux observateurs l'investissent de ce fait des pouvoirs de « super sauveur du pays » éprouvant une certaine gêne à critiquer cette prétendue "cash machine". Et pourtant, on lui reproche aujourd'hui des réponses beaucoup trop symboliques que chiffrées ainsi que des mesures annoncées vaguement sans détails sur leur contenu.
Aujourd'hui, dans son discours de chef du gouvernement, Mehdi Jomâa qualifie la période actuelle de "véritable challenge" appelant l'ensemble des Tunisiens à participer (notamment à travers la souscription à l'emprunt obligataire) à la croissance du pays. « Notre avenir sera meilleur que notre passé », dit-il.


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