Le dossier du meurtre de Chokri Belaïd a été présenté, le 4 juin 2014, devant la chambre des mises en accusation près de la cour d'appel de Tunis. Les avocats de la partie plaignante ont attiré l'attention sur un point important : Il n'existe aucun document officiel certifiant que Kamel Gadhgadhi, meurtrier présumé de Chokri Belaïd, soit décédé. Confronté à cette question, le juge d'instruction aurait simplement déclaré qu'il avait vu la mort de Gadhgadhi à la télévision. Par la suite, l'administration tunisienne des cimetières a été contactée et celle-ci a déclaré qu'il n'y en avait aucun enregistré à ce nom. Autre problème de taille : Le délai légal pour la présentation d'un tel document par l'administration des cimetières, qui est de un mois, a été largement dépassé. Ceci met le ministère public et le juge d'instruction dans une position inextricable. Il s'agit probablement d'un problème administratif vu que Kamel Gadhgadhi a bien été enterré par sa famille. La cour a décidé de reporter l'affaire à une date ultérieure afin de se donner le temps de faire la lumière sur les points soulevés par les avocats.