Le mouvement Ennahdha a appelé, dans un communiqué publié ce dimanche 27 juillet 2014 et signé par son président Rached Ghannouchi, les frères libyens à un cessez-le-feu à l'occasion de l'Aïd El Fitr. Ainsi, dans ce document, le mouvement note sa douleur et sa préoccupation face à ce qui se passe en Libye, notamment avec l'intensification du conflit armé, qui est « une façon dangereuse et mauvaise pour résoudre les différends entre frères ». Cette situation représente une grave menace non seulement pour ce pays, mais aussi sur toute la région, et en particulier la Tunisie voisine en raison des liens qui lient les deux voisins. Ennahdha appelle donc à « faire la paix, d'abandonner le langage des armes et d'économiser le sang, d'autant plus que nous sommes à la fin du mois sacré de ramadan et de l'Aïd al-Fitr, pour satisfaire Allah, préserver les acquis du pays, sa stabilité et son unité des dangers de la discorde intérieur et de l'interventionnisme extérieur », selon ledit communiqué. Elle exhorte les hauts dignitaires, les dirigeants religieux, sociaux et politiques à jouer leur rôle dans le rapprochement des points de vue et à ramener la paix entre les parties en conflit pour épargner le bain de sang des Libyens et la sauvegarde de leur honneur et de leurs biens, d'autant plus que ces batailles font rage sur le territoire de la Libye aura un coût exorbitant pour tous, et toutes les parties seront lésées. « Le parti ne va pas ménager aucun effort au cours des prochains jours dans sa quête de mettre fin aux combats, réduire le fossé entre les frères d'une seule nation, et ceci à travers la communication avec les différentes composantes de la scène sociale et politique pour résoudre la crise actuelle », précise Ennahdha. Il met son expertise et tous les moyens dont il dispose, en proposant d'organiser un congrès national unificateur, en Libye ou en Tunisie, avec la coordination des autorités officielles et populaires des deux pays, et selon la volonté des Libyens, lit-on dans le communiqué.
