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Les partis politiques en Tunisie : Pas de programmes, pas d'idées, mais des paroles !
Publié dans Business News le 29 - 07 - 2014

Dans d'autres pays, où la démocratie est une pratique installée et une mentalité, tous les partis politiques font leur possible pour proposer des solutions crédibles aux problèmes de leurs pays. Ainsi le souci de ces partis est de séduire les électeurs à travers une vision différente de celle proposée par le pouvoir en place. Pourtant, en Tunisie, cela ne se passe pas de la sorte. Le silence assourdissant des partis politiques en termes de programmes et de propositions devient symptomatique d'un manque d'imagination et surtout de compétence.
S'il est un argument que sortent les réfractaires aux élections, c'est bien celui de l'absence d'alternative. Les électeurs potentiels sont confrontés à un vide abyssal en termes de propositions concrètes et applicables. Prenons l'exemple de la Loi de finances complémentaire 2014. Une Loi de finances est une manière selon laquelle le gouvernement tente de rassembler dans les meilleures conditions d'efficacité un certain montant et les redistribue, par la suite, d'une manière équitable et étudiée. A la lecture du projet de Loi de finances concocté par le gouvernement, les partis politiques ont exprimé leurs remarques et, souvent, leur désapprobation de certaines dispositions de cette Loi de finances. Les prétendus défenseurs des pauvres et des opprimés se sont échinés à expliquer que ce projet de loi était nocif au pouvoir d'achat des citoyens tunisiens. Cependant, aucun parti n'a fourni la moindre idée de remplacement pour subvenir aux besoins matériels de l'Etat. La mesure instituant un timbre fiscal de 30 dinars a été décriée et largement commentée mais personne n'a proposé une autre idée pour rassembler les 2 millions de dinars que cette mesure devrait apporter sur un an. Il est à noter, tout de même, que l'un des seuls partis à avoir dérogé à cette règle est le Front populaire. En effet, le parti avait soumis une proposition complète de Loi de finances au ministre concerné, Hakim Ben Hammouda.
Un autre domaine voit se cristalliser cet isolement du gouvernement : la lutte contre le terrorisme. Pour ce qui est de la lutte contre ce fléau, les partis politiques, en grande majorité, se contentent d'étaler de la littérature lors de leurs apparitions médiatiques. Une littérature qui consiste à dire que la lutte contre le terrorisme doit se faire à plusieurs niveaux et que la solution répressive ne doit pas être la seule envisagée. Tout cela est bien beau mais concrètement, aucune proposition n'est faite. Cette absence de propositions pourrait être excusée par le fait que les Tunisiens, et donc leurs partis, n'ont pas été confrontés précédemment au terrorisme et n'ont donc pas réfléchi aux solutions. A partir de là, le minimum syndical serait d'assurer le gouvernement du total soutien d'organisations de la société civile sensée représenter une partie des Tunisiens. Même cela n'a pas été réalisé.
En effet, la loi antiterroriste a été négligée et laissée dans les tiroirs pendant de longs mois. Des mois pendant lesquels les attentats ont redoublé d'intensité et ont fait plusieurs morts parmi nos soldats. Plus grave encore, ce retard n'est pas dû à des considérations morales, juridiques ou techniques. Il est uniquement dû au fait que les différents partis et intervenants dans l'élaboration de cette loi ont tenté d'en extirper un gain politique. En parallèle, les politiciens en question ont déclaré, à plusieurs reprises, que la loi antiterrorisme de 2003 était toujours applicable en l'absence d'une nouvelle li pour la remplacer. Toutefois, ces mêmes politiciens sont les premiers à dénoncer les agissements du gouvernement et à lui mettre les bâtons dans les roues quand il s'agit de mettre en pratique cette loi. Une loi, par ailleurs, refusée par les agents des forces de sécurité car celle-ci ne leur offre pas de protection légale suffisante.
Outre les querelles, les arrangements cachés et les apparitions médiatiques, les partis politiques ne semblent pas capables de proposer un "produit" meilleur à la société tunisienne. Le désengagement de la chose publique et l'aversion que commencent à développer les Tunisiens de la politique viennent en grande partie de ce constat d'échec.
Les partis politiques tunisiens ne semblent pas, pour l'instant, capables d'offrir une alternative à une gouvernance de l'urgence et de l'incompétence à l'instar de celle faite par la Troïka en son temps. A trois mois des élections législatives, aucun des partis de la place n'a proposé l'esquisse d'un programme pour le bien du pays. Outre l'économie et le terrorisme, plusieurs dossiers sont en suspend en Tunisie : Chômage, pauvreté, justice, éducation, environnement…
La sécheresse des partis politiques en termes d'idées et de programmes pour la Tunisie comprend également ceux d'entre eux qui ont connu l'expérience du pouvoir. Le programme en 365 points d'Ennahdha présenté avant les élections de 2011 ainsi que la promesse farfelue de Noureddine Bhiri de créer 600.000 emplois sont des erreurs que l'on ne devrait plus voir à l'aube des élections de 2014. Toutefois, en l'absence de programmes économiques, sociaux et politiques, l'acte de vote se fera sur une base autre que celle du rationnel et recélera, de facto, beaucoup de déception après coup.


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