Invitée chez Nizar Chaâri dans son émission Tunivisions sur Hannibal TV, la députée nahdhaouie Sonia Ben Toumia n'a pas du tout été tendre avec son collègue et camarade Zied Laâdhari. A propos de son «limogeage» des listes des législatives, elle a déclaré être affectée par les propos de M. Laâdhari, cet « intrus dans le secteur qui n'a rien à voir avec la presse lorsqu'il a dit que son rendement était en deçà des attentes ». Et de s'interroger sur ce que l'on attendait d'elle en faisant remarquer que l'on peut se tromper et qu'on n'est pas des « anges ». Par anges, elle entendait certainement dire « parfaits ». Continuant sur sa même lancée en matière d'erreurs de langage, elle poursuit en ce qui ressemble à la langue française pour dire « qui est lui pour me juger ? » Sonia Ben Toumia s'interroge à la fin si Zied Laâdhari a exprimé son avis personnel ou celui du parti Ennahdha quand il a tenu ces propos. On rappelle que M. Laâdhari est le porte-parole officiel d'Ennahdha et que, dans toutes ses sorties médiatiques, il a toujours insisté pour signaler qu'il ne donne jamais son propre avis et que tout ce qu'il dit reflète la position de son parti.
Durant la même émission, Sonia Ben Toumia évoque l'histoire de la vente du domicile de son autre collègue Ahmed Néjib Chebbi, député et leader d'Al Joumhouri. Pour elle, cette histoire est de la mesquinerie créée pour apitoyer les gens en leur disant : « voilà j'ai tout vendu pour participer à la campagne présidentielle». «Ce genre d'histoires ne trompe plus. On ne va pas élire une personne juste parce qu'elle nous fait pitié. On doit élire un candidat sur la base de son programme, ses principes, son ''révolutionnisme'' », dit-elle. Elle dit cependant qu'elle aurait voté pour M. Chebbi si elle n'appartenait pas à Ennahdha ou si elle était indépendante.