Lors du sit-in hebdomadaire ''Qui a tué Chokri'' de mercredi dernier, le leader du Front populaire Zied Lakhdar a promis aux Tunisiens de continuer leur lutte pour parvenir à la réalisation de leurs revendications tout en revenant sur certains faits importants. «Nous n'avons pas oublié ceux qui ont fait des milices, ceux qui ont payé de l'argent et ceux qui ont encouragé le meurtre de nos militants. Il y a aujourd'hui des noms qui se présentent comme défendant le consensus alors que c'est nous qui avons défendu cette valeur et eux ont créé des milices qui accusé les gens de traitrise, apostasie et appeler à les tuer. Aujourd'hui leur appelle d'unification est mensonger et son objectif est de se blanchir face aux Tunisiens !», a fustigé M. Lakhdar. Il a rappelé, dans ce contexte, que plusieurs leaders du CPR avaient déclaré qu'il fallait se débarrasser de Chokri Belaïd et qu'ils ont comploté, secrètement et publiquement, contre lui. La foule devant lui a alors commencé immédiatement à huer le parti présidentiel. Le leader de Front populaire a, aussi, souligné qu'Ahmed Rouissi, l'un des impliqués dans l'assassinat de Chokri Belaïd, est actuellement en état d'arrestation en Libye et qu'il y a des parties, à l'intérieur de l'Etat, qui veulent empêcher son extradition vers la Tunisie, ce qui prouve qu'elles ont des choses à cacher. Autre point abordé par Zied Lakhdar, les parrainages de députés du CPR et d'Ennahdha pour le candidat du Front populaire à la présidentielle Hamma Hammami. «Ces parrainages ne nous concernent pas, nous ne les reconnaissons pas et nous les acceptons pas !», a-t-il martelé devant une foule en ébullition. En effet, M. Hammami a dû se rabattre sur le parrainage de députés d'Ennahdha et du CPR pour pouvoir présenter sa candidature dans les délais. Ce qui a provoqué des dissensions au sein du parti. Ces dissensions ont commencé par le refus de parrainage de certains députés du FP, tel Mongi Rahoui, ce qui a obligé Hamma Hammami à accepter les parrainages, qu'il présente comme individuels, de députés d'Ennahdha et du CPR.