Lors d'un point de presse, tenu après le meeting de BCE, Mohsen Marzouk, directeur de la campagne présidentielle du chef du parti Nidaa Tounès, a indiqué, cet après-midi du samedi 15 novembre 2014, que les conditions de déroulement de ladite campagne sont marquées par une ambiance tendue et par certains points négatifs A ce propos, il a cité le retour des Ligues dites de protection de la révolution à leurs activités nuisibles au moment même où un président-candidat n'hésite pas à tenir des propos étranges et haineux, tel le terme « taghout ». « Pour notre part, nous continuons à prôner et à ancrer la culture et les traditions du dialogue, car nous avons, aussi, un rôle éducatif », a-t-il affirmé avant d'enchaîner en émettant l'espoir de voir l'Instance supérieure indépendante des élections (ISIE) assumer ses responsabilités et agir contre les dépassements, surtout au sujet de l'utilisation des ressources de l'Etat par l'un des candidats pour mener sa campagne électorale. Répondant à une question sur les probables alliances après les législatives, M. Marzouk a affirmé que dans l'état actuel des choses, le parti de Nidaa concentre ses efforts sur la prochaine élection présidentielle et reporte les éventuelles tractations pour la formation du prochain gouvernement pour l'après scrutin présidentiel.
Evoquant la fameuse question de « taghaouel », Mohsen Marzouk a affirmé qu'il s'agit d'une trouvaille purement tunisienne, dans la mesure où la Constitution est bien là pour réguler le paysage politique et empêcher toute éventuelle hégémonie de quelque parti que ce soit. « D'ailleurs, faut-il rappeler que nous ne détenons qu'une majorité relative qui ne nous permet pas de gouverner tout seuls », a-t-il martelé.
Répliquant, enfin, à une question sur un éventuel duel télévisé avec Adnène Manser, directeur de la campagne électorale de Moncef Marzouki, le dirigeant à Nidaa Tounès a indiqué qu'il est prématuré d'en parler, car rien n'est encore décidé à ce propos.