Revenant sur la grève des enseignants du secondaire, tenue en ce début de semaine, et qui a causé un retard dans le démarrage des examens, Sami Tahri, secrétaire général adjoint de l'UGTT, a déclaré que la décision d'interrompre les cours a été prise en réaction à un « message ouvertement adressé à la centrale syndicale par certaines parties du ministère de l'Enseignement ». Dans une interview accordée à Mosaïque Fm, aujourd'hui mardi 10 décembre 2014, Sami Tahri a affirmé qu'il était « normal que la décision de grève soit unilatéralement prise par l'UGTT » : « nous n'avons pas à nous concerter avec le gouvernement ou l'opinion publique avant de décider une grève […] cette grève a été décidée vendredi et un communiqué a été publié samedi »a-t-il dit et de préciser que la décision de cette grève a été prise par la centrale syndicale « à la lumière d'une situation, de circonstances et de réactions ». M. Tahri précise, en effet, que « le ministère de l'Enseignement, à quelques jours de la tenue des examens, a décidé sans aucun préavis que les grévistes seront sanctionnés par le prélèvement de deux jours de leur salaire [suite à la grève des 26 et 27 novembre 2014] ». Un message qu'il estime « ouvertement dirigé contre l'UGTT, à travers ce secteur délicat et dans cette situation particulière ». La réaction du syndicat ne serait donc pas uniquement liée au prélèvement de salaire des grévistes mais aussi à « la politique d'atermoiement »pratiquée par le ministère que le syndicat accuse de « refuser certaines revendications et de revenir sur des accords, préalablement conclus ». Par ailleurs, le SG adjoint de l'UGTT a précisé que des concertations se tiennent actuellement entre la partie syndicale et gouvernementale sur l'encadrement du droit à la grève concernant, notamment, les éventuels prélèvements sur salaires, les préavis de grève, etc.