Le secrétaire général de Nidaa Tounes, Taïeb Baccouche, est revenu, dans un communiqué rendu public ce mardi 16 décembre 2014, sur les réactions « violentes » de certains «extrémistes» d'Ennahdha ainsi que sur nombre d'articles publiés sur les colonnes de journaux « alliés » à ce parti. Ces réactions font suite, en effet, à une déclaration de M. Baccouche où ce dernier rejette la possibilité de composer un gouvernement avec le mouvement islamiste. « Je m'adresse ainsi à ceux qui rament contre courant et profèrent des injures et des propos haineux tels que répéter, à tort, le mot « éradication » »a-t-il écrit. M. Baccouche a affirmé qu'il n'existe aucun courant au sein de son parti qui prône « l'éradication » ni ne fait de déclarations dans ce sens. « Les leaders d'Ennahdha connaissent bien ma position quant à cette question » a-t-il ajouté. Le secrétaire général de Nidaa a indiqué, dans son texte, qu'il avait salué publiquement la position de certains « sages » du parti islamiste lorsque ceux-ci avaient annoncé qu'ils seraient à l'opposition. Il a souligné, par ailleurs, qu'il ne peut exister de démocratie sans qu'il n'y ait d'alternance politique assurée par une opposition responsable capable de préserver l'équilibre du paysage politique. Taïeb Baccouche a également précisé qu'Ennahdha ne participera pas au futur gouvernement au vu de la spécificité des circonstances actuelles et de la nature de la présente phase, marquée par le contexte électoral du deuxième tour du scrutin présidentiel. Et d'ajouter qu'il avait bien établit la différence entre la participation au gouvernement et la concertation avec l'ensemble des parties prenantes au processus démocratique, « sans exclusion », sauf avec celles qui « se sont exclues elles-mêmes ».