Le président de la République Béji Caïd Essebsi a prononcé un discours dans le cadre d'une cérémonie qui a été organisée ce matin du 14 janvier 2014 au Palais de Carthage. Rappelant que la Tunisie fête en ce jour la révolution des jeunes et de la dignité, M. Caïd Essebsi a rappelé la première révolution qu'a été l'indépendance et a ajouté que la 2ème a été la libération de la société et de la femme, le tout grâce à Bourguiba. D'autres problèmes ont eu lieu en 2010 comme la corruption, la pauvreté et le chômage qui ont provoqué une révolution ayant fait 330 martyrs et 4000 blessés et 16 morts parmi les membres des forces de l'ordre. BCE a rendu hommage à Lotfi Naguedh qui a été lynché et à Chokri Belaid et Mohamed Brahmi sur les meurtres desquels on n'est pas arrivés à faire la lumière. « On doit enlever la marque de la honte que nous portons et trouver qui les a tués », a-t-il clamé. Citant les militaires morts dans la lutte contre le terrorisme, BCE a réaffirmé qu'il tiendra ses promesses et qu'il place la lutte contre le terrorisme dans les priorités de la Tunisie. « Il faut travailler pour éliminer les causes de la révolution », a enchaîné M. Caïd Essebsi. Il a promis de lutter contre la pauvreté et la marginalisation et d'être présent aux côtés de ceux qui en ont besoin. Après avoir passé en revue des événements marquants comme les élections législatives et la mise en place d'instance nationales importantes, BCE a salué la femme tunisienne et son apport dans l'édifice de la démocratie. Il a évoqué des sujets d'ordre international comme la situation de la Palestine et de la région du Maghreb arabe et sa conscience quant à l'importance de ces deux dossiers. Rappelant que les promesses qu'on a faites doivent être tenues, BCE a insisté sur l'importance d'un travail en harmonie avec les différentes parties pour la mise en place de la justice transitionnelle susceptible de garantir que les problèmes du passé n'aient plus lieu d'être. Marouen Achouri