Le centre de Tunis pour la liberté de la presse a rendu public, hier, mardi 20 janvier 2015, un communiqué dans lequel il est revenu sur l'interdiction de diffuser l'interview du policier Kamel Mraihi alias Chakif, présent lors de l'émission Labess de Naoufel Ouertani sur la chaîne Al Hiwar Ettounsi. Le conseiller juridique du centre de Tunis pour la liberté de la presse a indiqué que la HAICA s'est basée dans sa décision sur l'article 28 du décret 116 stipulant qu' « au cas où des faits constituant une infraction aux textes en vigueur sont portés à la connaissance des contrôleurs, tels que les pratiques contraires au respect dû à la personne humaine et sa dignité, à la protection des enfants, à la déontologie de la profession, ainsi que toute violation des dispositions des cahiers des charges par les établissements titulaires de la licence, ceux-ci sont tenus d'en informer immédiatement le président de la HAICA qui décide, après délibération du conseil de l'instance, des mesures à prendre, y compris porter l'affaire devant les autorités administratives, juridictionnelles et professionnelles compétentes ». Or, selon M. Cherni, l'invité de l'émission est venu démentir les accusations de torture. Et d'ajouter que la mesure préventive prise par le ministère public est basée sur la possibilité de susciter la polémique, toutefois, rien ne prouve que la diffusion de l'émission pouvait le faire, d'autant plus que la décision fut basée sur le spot publicitaire et non sur l'intégralité de l'émission. Cependant, et afin de ne plus reproduire ce genre de cas, le centre de Tunis pour la liberté de la presse recommande la nécessité de voir le contenu des travaux journalistiques, objets de discorde, avant d'entreprendre aucune décision à leur sujet. Il appelle, également, à mettre en place un programme d'encadrement pour les journalistes travaillant sur des sujets en relation avec la justice transitionnelle, et qui se basent, principalement sur les témoignages, et ce, pour qu'il n'y ait plus de contradiction entre le coté humanitaire et la liberté d'expression. S.H