Le président du groupe parlementaire d'Ennahdha à l'ARP, Noureddine Bhiri, a considéré dans une déclaration, lundi 26 janvier 2015 à Express Fm, que la composition du nouveau gouvernement contraste avec les attentes des Tunisiens, expliquant que Habib Essid avait fait la sourde oreille aux appels des partis, de la société civile et du chef de l'organisation syndicale pour un gouvernement d'union nationale. Ce gouvernement ne couvre qu'une infime partie du spectre politique, a-t-il dit en substance. Et d'estimer que, par sa composition, le gouvernement de Habib Essid creuse la division entre les régions. « Certaines régions favorisées y sont représentées par plusieurs ministres. D'autres, en revanche, y sont, absentes », a-t-il relevé. L'ancien ministre de la Justice a décrit, par ailleurs, le programme du nouveau gouvernement de maigre. « C'est vide ! C'est trois feuilles ! », a-t-il lâché. Ce programme ne comporte même pas le minimum des revendications formulées par les régions déshéritées, les chômeurs, les démunis ou encore les forces de l'ordre, a-t-il poursuivi. Contestant la composition du gouvernement et son programme, le leader à Ennahdha a déclaré que le gouvernement Essid ne « leur » laisse que le choix de ne pas lui accorder « leur » confiance « C'est comme si on nous conjurait de voter contre. Alors nous allons voter contre ! », a-t-il conclu. E.Z.