La compagnie pétrolière britannique EnQuest vient d'annoncer, dans un communiqué, qu'elle quitte la Tunisie faute de lettre de non-objection (l'accord) des autorités tunisiennes à son acquisition de 70% d'intérêts dans le champ pétrolier Didon en production et dans le permis Zarat auprès du groupe PA Resources AB. En effet, en avril dernier, l'entreprise suédoise PA Resources avait révélé son différend avec la partie tunisienne sur l'exploitation des concessions Zarat et Didon : il lui fallait l'approbation de l'ANC, chose qui n'a pas été faite dans les délais. En juillet, EnQuest avait achevé l'acquisition de Didon pour un montant de 23 millions de dollars, gardés sous séquestre, en attendant en vain l'accord des autorités tunisiennes, qui ne lui a pas été délivré jusqu'au 31 janvier, la date fixée comme backstop pour la transaction. Les délais passés, aucune extension n'a été décidée, les intérêts acquis dans Didon sont retournés à PA Resources : la transaction a été annulée et EnQuest a récupéré ses 23 millions dollars et plié bagage n'ayant pas d'autres obligations dans le pays. En outre, nous apprenons de sources proches du dossier que l'activité exploration pétrolière de Shell pourrait cesser en Tunisie. Ceci dit Vivo Energy continuera à distribuer et à commercialiser les carburants et des lubrifiants de marque Shell en Tunisie. Contacté par Business News le conseiller en relations médias, Hassan Almarashi, de la direction régionale de Shell à Dubaï, nous a répondu via mail. Ainsi, le porte-parole de Shell Dubaï ne confirme ni ne nie l'information : il souligne que Shell sera présent en Tunisie via Vivo Energy. «Nous sommes en discussion avec le gouvernement tunisien et nos partenaires sur nos intérêts en Tunisie. Ces discussions sont confidentielles et donc nous sommes incapables de faire des commentaires pour le moment», -t-il expliqué, soulignant «aucune décision définitive n'a encore été prise et les discussions sont en cours». Il précise, quand même, que «compte tenu de l'environnement actuel et de la baisse des prix du pétrole, nous allons ralentir notre rythme et réduire nos investissements en dehors des Amériques au cours des prochaines années».