L'instance constitutive de Nidaa Tounes est revenue, dans un communiqué rendu public mardi 10 février 2015, sur les actes de violence survenus les 7 et 8 février à Dhehiba, exprimant son regret que les manifestations aient entrainé le décès d'un citoyen et plusieurs blessés, outre l'incendie ayant visé un poste de police. Ainsi, l'instance a tenu à présenter ses condoléances à la famille de la victime et à souhaiter un prompt rétablissement aux blessés, tout en appelant le gouvernement à ouvrir une enquête urgente sur l'emploi excessif de la violence contre les manifestants, et ce afin d'établir les responsabilités en toute transparence, en publiant les résultats de cette enquête.
Par ailleurs, l'instance souligne le droit des citoyens à manifester pacifiquement, tel que stipulé dans la Constitution. Toutefois, le communiqué condamne fermement les attaques contre les établissements sécuritaires, surtout qu'il s'agit d'une zone frontalière où la situation est intrinsèquement liée à la sécurité nationale.
L'instance constitutive de Nidaa Tounes rappelle également, que les principales causes de tels incidents résultent des politiques de marginalisation et de l'absence de développement régional, dans cette zone. On appelle ainsi, à la suspension des mesures restrictives visant les activités du point de passage et à la mise en place d'un plan de développement global dans les régions frontalières.