Dans un communiqué rendu public, lundi 9 février 2015, la Mouvance du peuple des citoyens, via la page officielle de Moncef Marzouki, est revenu sur les incidents survenus à Dhehiba durant ce week-end. Ainsi, la Mouvance indique qu'en dépit du caractère pacifique des manifestations contre la dégradation de la situation économique et sociale dans la région, des citoyens ont été tués par les forces de l'ordre. On précise que les véritables raisons de ces mouvements sont liées à l'interruption du commerce parallèle avec la Libye, en plus de l'imposition de nouvelles taxes aux commerçants.
L'ancien président de la République affirme que tout le monde doit être contre le commerce parallèle et la contrebande, qui détruisent l'économie nationale. Toutefois, il estime que les nouvelles autorités doivent être conscientes que cette forme de commerce s'est imposée comme seule alternative et moyen de subsistance aux habitants, à cause de la marginalisation des régions frontalières.
Et d'ajouter, que les manifestants ont entamé des mouvements pacifiques, partant de leur sentiment de l'inexistence de solutions concrètes à leur marginalisation économique et sociale. Par conséquent, ces protestations acquièrent leur légitimité de cette marginalisation, indique le communiqué, rendant les solutions sécuritaires contraires à toute possibilité d'intégration des régions frontalières, s'agissant des mêmes solutions mises en place par le régime déchu avant la révolution.
La Mouvance du peuple des citoyens considère, donc, les raisons des protestations légitimes et morales, demandant aux citoyens de se tenir à l'expression pacifique de leur contestation, et appelant le gouvernement et le ministre de l'Intérieur à mettre fin immédiatement à l'utilisation des balles réelles et de la chevrotine contre les manifestants. En définitive, les avocats « intègres » sont appelés à engager des poursuites judiciaires et suivre les enquêtes sécuritaires, concernant les personnes décédées et blessées au cours des manifestations.