L'Institut national du patrimoine de Tunisie (INP) et le musée du Louvre se sont associés à deux partenaires mécènes, l'Union Bancaire pour le Commerce et l'Industrie (UBCI) et Total Tunisie, pour la poursuite du réaménagement de la salle « Carthage » du Musée national du Bardo. La première phase de rénovation de la salle de Carthage, inaugurée le 4 juillet 2013, constituait le premier aboutissement d'un partenariat ambitieux de coopération scientifique entre l'INP et le musée du Louvre. La deuxième phase devra permettre l'aménagement muséographique d'environ trente sculptures avant l'été 2015, grâce au soutien de l'UBCI et de Total Tunisie. La salle de Carthage, au cœur du palais du Bardo, plus grand musée d'Afrique du nord, aura ainsi achevé sa transformation.
La signature de deux conventions de mécénat pour le réaménagement de la salle de Carthage a eu lieu, ce mardi 17 mars 2015, au musée du Bardo, en présence de Moncef Ben Moussa, conservateur du musée, Françoise Gaultier, directrice du département des Antiquités grecques, étrusques et romaines du musée du Louvre, Anne-Laure Béatrix, directrice des relations extérieures au Louvre, ainsi que le directeur général de l'UBCI, Patrick Poupon et le directeur général de Total Tunisie, Matthieu Langeron.
Le DG de l'UBCI, Patrick Poupon a déclaré, à cette occasion, que ce projet tenait à cœur à la banque, parce qu'il s'inscrit dans la préservation du riche patrimoine culturel de la Tunisie. Le responsable affirme ainsi qu'il était particulièrement motivant de contribuer à préserver son histoire à une période essentielle pour son avenir. Et d'ajouter : « Nous n'avons pas hésité à nous associer à ce partenariat, il y a environ 9 mois, lorsque nous avons rencontré les responsables du musée du Bardo et du Louvre. Ils nous ont présenté ce projet de restauration et de conservation de statues, en mémoire de l'histoire plusieurs fois millénaire de la Tunisie ». Patrick Poupon indique que la culture tient une place importante dans les différents engagements sociétaux de l'UBCI, « la banque s'est mobilisé pour ce projet en faveur de cette action pour offrir à nouveau, à tous les Tunisiens, mais également aux visiteurs du monde entier, la possibilité d'admirer ces œuvres d'une grande valeur ».
Pour sa part, le DG de Total Tunisie, Matthieu Langeron, a assuré qu'il s'agit d'une première étape dans le partenariat avec le musée du Bardo : « Pour Total, qui est en Tunisie depuis près de 65 ans, il était évidemment tout naturel que nous avons soutenu le développement du patrimoine tunisien ». M. Langeron précise que Total tient à ce que cette convention puisse être un vecteur de partage auprès du public et en particulier des jeunes et des enfants. Il conclut que Total ne se contente pas de financer la restauration d'un patrimoine millénaire, mais également un transfert de compétences et la création de nouveaux itinéraires de carrières pour certains étudiants des Beaux-arts de Tunisie.