Invité à l'émission Studio Shems du 27 mars 2015, le leader d'Ennahdha, Samir Dilou, s'est dit étonné de la position d'Al Massar selon laquelle Ennahdha devait faire son autocritique et s'excuser auprès des Tunisiens pour la période où il gouvernait le pays. « Tous les partis sont amenés à faire leur autocritique et à procéder à des révisions [politiques]. Sur ce point, Al Massar, lui-même, en est concerné, car je ne pense pas qu'il soit au-dessus des autres » a-t-il déclaré. Et de poursuivre : « Je suis étonné qu'on nous demande de nous excuser pour 2 ans et un mois au pouvoir sans demander aux responsables, sous l'ancien régime, de faire pareil ». Samir Dilou a indiqué, dans le même contexte, que le mouvement islamiste était victime, pour sa part, de persécution, même après la révolution, évoquant, à ce propos, les incendies criminels ciblant les locaux du parti ainsi que les agressions physiques commises, selon ses dires, à l'encontre de ses membres dans les facultés.
Le député a ajouté que le terrorisme avait débuté bien avant les élections du 23 octobre 2011, rappelant ici les attaques terroristes de Rouhia et de Bir Ali Ben Khelifa. « Le terrorisme a profité de la fragilité de l'Etat et de la situation sur les frontières » a-t-il dit.