Dans une conférence donnée, aujourd'hui mercredi 13 mai 2015, intitulée : « Quelles perspectives pour le Printemps arabe ? » et transmise en direct sur Al Jazeera Mubasher, Moncef Marzouki initiateur de la « Mouvance du peuple des citoyens » et ancien président de la République tunisienne a commis un lapsus qui semble être voulu. En effet, évoquant l'élection présidentielle, M. Marzouki a dit : « j'ai eu 45% des voix et Al Sissi en a eu 55% », avant de rectifier qu'il voulait parler d'Essebsi. Mais juste après, il a répété le même lapsus en disant qu'il avait toujours évité, lors des réunions au sommet auxquelles il avait participé, de saluer Essebsi avant de rectifier, une nouvelle fois et préciser qu'il voulait parler d'Al Sissi. « Excusez-moi, je suis fatigué », a-t-il fini par lâcher ajoutant : « les deux sont des amis mais ce ne sont pas mes amis».
Alors, s'agit-il d'un faux-lapsus de Marzouki ? Tout le laisse entendre. En tout cas, si le premier pourrait prêter au doute, le second était visiblement voulu.
Dans la même conférence, Moncef Marzouki a évoqué l'alliance entre Nidaa et Ennahdha estimant qu'elle est passagère car il a connu le mouvement Ennahdha comme étant un parti islamiste démocrate et c'est sur cette base de foi en la démocratie qu'il s'était associé avec lui en formant la troïka.