Le ministre des Affaires étrangères, Taïeb Baccouche a révélé, lundi 22 juin 2015, que des parties tunisiennes ont saboté la libération des diplomates enlevés en Libye, en contactant les ravisseurs, et en leur demandant d'insister sur la libération du chef de Fajr libya, Walid Glayeb, contre celle des Tunisiens. Dans une déclaration aux médias, Taïeb Baccouche a confirmé que le ministère détient des preuves accablantes à propos de l'implication d'une certaine partie, affirmant qu'une enquête judiciaire sera ouverte à cet effet.
Le chef de la diplomatie a par ailleurs, souligné que la Tunisie ne s'est pas pliée au chantage des ravisseurs, précisant que la libération de Glayeb s'est basée sur une décision judiciaire, et ce conformément à la demande faite par les autorités libyennes de livrer « provisoirement » le concerné pour l'interroger sur des crimes commis en Libye.
D'autre part, Taïeb Baccouche a indiqué l'intention du ministère d'ouvrir un bureau consulaire au niveau des frontières tuniso-libyennes, afin de préserver les intérêts des 150 mille Tunisiens résidant en Libye. Le cas échéant, « la Tunisie coordonnera avec les missions diplomatiques d'un certain nombre de pays frères et amis, qui ont maintenu leur présence en Libye », affirme le ministre.