Premier chef du gouvernement sous la Troïka, Hamadi Jebali, a commencé, lors de son passage à l'émission Politica, avec Zouheir El Jiss, aujourd'hui jeudi 2 juillet 2015, par nier toute implication dans les affaires d'explosions dans les hôtels de Monastir et Sousse en 1987. Il en est de même pour les explosions de Bab Souika. « Si quelqu'un a des doutes, il n'a qu'à fouiller dans les archives du ministère de l'Intérieur, dont une grande partie, voire des tonnes, ont été détruites sous le premier gouvernement transitoire après la révolution ». « Il y a des parties qui ont peur de Hamadi Jebali et de son avenir politique et ils veulent le détruire par des colportages et des rumeurs infondées », a ajouté l'invité de Jawhara Fm.
Revenant sur l'origine du terrorisme en Tunisie et les raisons ayant motivé son apparition, Hamadi Jebali a indiqué que les régimes de Bourguiba et Ben Ali sont les principaux responsables de l'apparition d'un tel fléau, et ce à travers l'approfondissement de la pauvreté, du sous développement dans certaines régions du pays, de la négligence, du chômage et bien d'autres injustices envers le peuple… ».
Des propos qui ont vraisemblablement pour objectif d'écarter toute responsabilité aux gouvernements de la Troïka, sous lesquels, le terrorisme a explosé en Tunisie, et les accusations portées à l'encontre d'Ennahdha d'avoir contribué à la propagation de l'intégrisme religieux dans le pays.
Abordant la question de la remise de Baghdadi Mahmoudi à la Libye, Hamadi Jebali a précisé qu'il ne peut divulguer les secrets de l'Etat, mais qu'il est prêt à témoigner devant une commission d'enquête mise en place par l'Assemblée des représentants du peuple et l'Instance Vérité et Dignité et à fournir toutes les données qui lui seront exigées, tout en lançant un appel à Belhaj de lever le sceau du secret sur ces données.