La députée Nidaa Tounes, Bochra Belhaj Hmida et présidente de la commission spéciale en charge d'enquêter sur l'affaire des 7 détenus qui auraient subi des actes de torture, a affirmé que ladite commission a rencontré des difficultés d'ordre procédural au cours de ses travaux, mais que les résultats du rapport ont finalement donné des éclaircissements. Intervenant sur Mosaique Fm, Bochra Belhaj Hmida a affirmé que l'information selon laquelle les prévenus auraient été carrément kidnappés par la brigade antiterroriste, après leur libération par le juge, n'a aucun fondement. Elle a expliqué que le procureur de la République a donné l'autorisation à ce que ces personnes soient arrêtées.
La députée a expliqué que les médias ont amplifié toute cette affaire, révélant qu'il existe des soupçons sur de torture : « Certains présentaient des ecchymoses au niveau du thorax ou des poignets. L'un des détenus a déclaré qu'il a été agressé après son interrogatoire ».
Par ailleurs, Mme Belhaj Hmida a estimé que certains juges tunisiens ne sont pas aptes à se charger d'affaires de terrorisme, ceci est dû à un manque de compétences, a-t-elle affirmé. Et d'ajouter que l'un des détenus a avoué qu'il a des liens avec Daech en Irak : « Le juge ne lui a même pas posé les questions de circonstances, concernant des appels téléphoniques qui ont eu lieu entre lui et un combattant de Daech se trouvant en Irak ! ».