Dans une interview accordée mercredi 2 septembre 2015 à la radio Mosaïque FM, dans l'émission Midi Show, Sihem Ben Sedrine, présidente de l'instance Vérité et Dignité, a menacé de "poursuivre judiciairement tous ceux qui l'attaquent ». Elle a ajouté que ceux qui « ouvrent leurs bouches pour parler de corruption financière doivent disposer d'une preuve". En réponse au sujet de la dissolution de l'instance, Sihem Ben Sedrine a répondu d'un air léger que "nul n'a le pouvoir de dissoudre l'instance, car elle représente l'un des mécanismes du système démocratique". La présidente de l'IVD a affirmé que "certains juristes qui se comportent en tant que "bandits" et que ceux qui doutent de la crédibilité de l'instance n'échapperont pas à la punition". "Des lobbies de corruption et de tyrannie réagissent contre l'IVD et exercent une pression sur elle et sur toutes les institutions de l'Etat dans le but d'esquiver la vérité et la punition, afin de ne pas atteindre la réconciliation nationale", selon ses dires. La présidente de l'IVD a également indiqué que les Trabelsi (famille de la femme de Ben Ali) exercent encore leur influence sur tous les appareils de l'Etat et que cette pression s'exerce ensuite sur l'instance. Sihem Ben Sedrine a ajouté que "ces groupes refusent la responsabilisation qui touche potentiellement le rapatriement des fonds obtenus de manière illégale, et c'est pour cela qu'ils mettent la pression sur toutes les institutions de l'Etat y compris le Parlement, la Présidence du gouvernement et la présidence République", comparant ces groupes à "Dracula", puisqu'ils ont peur de la lumière. La présidente de l'IVD est revenue sur la lettre de Zouheïr Makhlouf en disant qu'elle ne pouvait pas divulguer le contenu des discussions du conseil de l'instance. Elle s'est contentée de dire que les conclusions de ces discussions amènent à penser qu'il y a eu atteinte à la réputation de l'instance et « mensonge et diffamation ».