Raoudha Karafi, présidente de l'association des magistrats tunisiens (AMT), a indiqué, le 19 septembre 2015, sur Mosaïque Fm, qu'une correspondance est parvenue à l'AMT concernant l'approbation du gouvernement des amendements faits par la commission de la législation générale au sein de l'assemblée des représentants du peuple. Elle a précisé que les magistrats ignorent si la commission de la législation générale a effectué des amendements, autres que ceux présentés lors de la séance plénière de juillet 2015. Raoudha Karafi a affirmé qu'une éventuelle rétractation du gouvernement du projet de loi créant le conseil supérieur de magistrature (CSM) après amendement serait dangereuse, dans la mesure où son projet est celui qui correspond le plus à la constitution.
Ce à quoi Abeda El Keffi, président de la commission de la législation générale au sein de l'ARP, a rétorqué que l'association des magistrats tunisiens n'a pas les prérogatives nécessaires pour juger de la constitutionnalité du projet de loi relatif à la création du CSM. Il a ajouté que le projet de loi émanant du gouvernement sera prochainement exposé lors d'un conseil ministériel.