Le porte-parole de Hizb Ettahrir, Ridha Belhadj, a assuré, ce mercredi 28 octobre 2015, dans une interview accordée à Zouheir El Jiss dans son émission Politica sur Jawhara Fm, que Seifeddine Rezgui, n'est pas l'auteur de l'attentat de Sousse. «Vous serez étonnés d'apprendre un jour que celui qu'on a accusé d'avoir perpétré l'attentat de Sousse est innocent», a déclaré Ridha Belhadj, soutenant qu'il y a suffisamment d'indices pour prouver qu'il ya eu une manipulation. Il s'est ainsi interrogé sur la teneur des propos du ministère de l'Intérieur évoquant un vide sécuritaire le jour de l'attentat. « Qui commande les forces sécuritaires et leurs demandes d'avancer ou de se rétracter? », s'est-il interrogé.
Ridha Belhadj affirme que, lors de conversations avec des chauffeurs de taxi, ces derniers lui ont affirmé que le jour de l'attentat, il y avait un vide sécuritaire remarquable. Autre fait flagrant, l'intervention des forces sécuritaires sur le lieu de l'attentat après 48 minutes du début des tirs. Pour lui, il est évident que le ministère de l'Intérieur a été infiltré et que l'attentat de Sousse a été fomenté. «Il faut perdre la raison pour croire les grotesques versions officielles sur certains attentats, notamment ceux de Chokri Belaïd et de Sousse», a martelé Ridha Belhadj.
Le porte-parole Hizb Ettahrir multiplie ainsi les déclarations controversées. Il est déjà poursuivi pour avoir assuré l'imamat de la mosquée Ettaouba à Sidi Abdelhamid de la ville Sousse, et ce sans avoir obtenu l'aval du ministère des Affaires religieuses. Aujourd'hui, les services du contentieux de l'Etat ont annoncé qu'ils vont déposer plainte contre Hizb Ettahrir, à la demande de la présidence du gouvernement, pour atteinte à la sûreté de l'Etat, incitation à la violence et violation de la loi des partis politiques. Ceci suite au communiqué du parti, publié la veille, dans lequel il estime que le ministre des Affaires religieuses, Othman Battikh, a déclaré la guerre à l'Islam, mais dans lequel il appelle également à l'établissement d'un Califat sur les pas du prophète en Tunisie et s'emploie à diviser les Tunisiens en musulmans et en laïcs.