La présidente de l'Association des magistrats tunisiens (AMT), Raoudha Karafi, a affirmé le 7 novembre 2015, dans une déclaration à la presse en marge de la tenue du Conseil national du Bureau exécutif de l'AMT, que les magistrats subissent une pression politique et médiatique concernant certaines affaires à l'instar de l'affaire Chokri Belaïd ou celle concernant la mosquée Sidi Lakhmi à Sfax. Elle a ajouté que certaines parties politiques, qu'elles soient de l'accusation ou de la défense, exercent une pression et engagent des campagnes qui visent le système judiciaire et l'intégrité des juges.
Raoudha Karafi a souligné, par ailleurs, que l'abandon par le gouvernement de son projet de loi sur le Conseil suprême de la magistrature est dangereux et n'augure rien de bon. Elle a estimé que l'adoption du projet de la commission de législation générale de l'ARP pourrait rétablir la domination du ministère de la Justice sur le pouvoir judiciaire.