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La Tunisie déclare la guerre au terrorisme !
Publié dans Business News le 25 - 11 - 2015

Mardi 24 novembre 2015, centre-ville de Tunis à l'heure où les Tunisiens quittent leurs bureaux, un bus avec à son bord des membres de la Garde présidentielle explose. L'information se propage comme une traînée de poudre. Il faut dire que l'attentat, s'est produit en plein cœur de la capitale à quelques mètres du ministère de l'Intérieur.
Encore une fois la Tunisie est frappée de plein fouet par le fléau terroriste. Après les attentats sanglants du Bardo et de Sousse, Tunis est le théâtre d'une insoutenable tragédie. Sur place, on assiste à une véritable scène de guerre, un bus éventré, des débris partout, l'odeur, des corps déchiquetés et mutilés…
A travers cet attentat on s'est également attaqué à un symbole de la République tunisienne, la Garde présidentielle. Les terroristes semblent narguer cette démocratie naissante: ils pourraient frapper n'importe qui, n'importe où et n'importe quand. Pratiquement sous le nez du ministère de l'Intérieur, une bombe humaine a explosé, laissant derrière 13 morts et 20 blessés. Sous le choc les citoyens s'empressent pour regarder la scène, éberlués par tant de violence.

Les services sécuritaires tunisiens avaient pourtant connaissance que le pays est la cible d'attentats. La semaine dernière, le centre-ville de Tunis était en état d'alerte maximum après la signalisation d'un suspect qui devait commettre un attentat. Le suspect arrêté, le niveau de vigilance a semble-t-il était revu à la baisse. Mais pouvait-on le prévoir ? Certains évoquent déjà une bavure des services des renseignements.
Dans la soirée, le président de la République, Béji Caïd Essebsi donne une allocution où il dénonce « cette lâche opération » et décrète l'Etat d'urgence pour 30 jours. Décision qui a été prise suite aux concertations avec le président de l'Assemblée des représentants du peuple et le chef du gouvernement. Le chef de l'Etat a également décrété un couvre-feu, qui est entré en vigueur dès mardi soir. Un couvre-feu dans le Grand Tunis (Tunis, Ariana, Ben Arous, La Manouba) de 21h jusqu'à 5h du matin est donc décidé, jusqu'à nouvel ordre.

Les réactions des politiques tunisiens n'ont pas tardé. Le message qui en ressort est la nécessité d'une union nationale pour faire bloc dans cette lutte contre le terrorisme.
Le secrétaire général de Nidaa Tounes, Mohsen Marzouk, était l'un des premiers à exprimer son soutien aux familles des martyrs « qu'il connait personnellement » ayant travaillé avec elles auparavant.
Le chef du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi a présenté ses condoléances aux Tunisiens, aux forces de sécurité «nos frères et fils» et aux familles suite à cet attentat qui a visé l'élite des forces sécuritaires de la Garde présidentielle, en espérant un prompt rétablissement aux blessés.
Moncef Marzouki, ancien président de la République, a souligné que l'heure n'est pas « aux conflits politiques » et qu'il faut s'unir en ces circonstances particulières. Il a également demandé aux Tunisiens de mener une vie normale et ne pas céder au terrorisme.
L'ex-chef du gouvernement, Mehdi Jomâa a appelé à une union nationale afin que la Tunisie puisse faire face à ces menaces qui tentent de déstabiliser la stabilité dans le pays.

A l'échelle internationale, plusieurs pays ont condamné l'attentat le président égyptien, Abdelfattah al-Sissi, dont le pays est touché par des attaques meurtrières, a affirmé que l'Egypte reste aux côtés de la Tunisie dans sa guerre contre le terrorisme.
François Hollande a exprimé ses pensées pour les victimes, leurs proches et pour tous les Tunisiens. « A Tunis comme à Paris, c'est le même combat pour la démocratie contre l'obscurantisme. La France est plus que jamais aux côtés de la Tunisie, de ses autorités et de ses forces de sécurité, dans ces moments douloureux », avait-il déclaré.
Dans un communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères on peut lire : « L'Algérie, qui a souffert des affres du terrorisme, est pleinement convaincue que toutes les méthodes de terreur, aussi sanguinaires soient-elles n'affecteront pas la détermination du peuple tunisien frère à avancer dans l'édification de ses institutions démocratiques et relever tous les défis, à leur tête, le défi que représente le terrorisme étranger à nos valeurs, histoire et tout ce qui nous est sacré ».
Les Etats-Unis ont condamné avec fermeté cette attaque terroriste, assurant que «Washington a proposé de fournir son aide à l'enquête ouverte par les autorités tunisiennes», soulignant que les Etats-Unis continueront à soutenir la Tunisie dans ses efforts destinés à assoir la démocratie et la prospérité.

Dans l'après-midi de mercredi, l'organisation terroriste l'Etat islamique (Daech), revendique l'attentat et dévoile le pseudonyme de l'auteur de l'attaque : Il s'agirait d'un certain Abou Abdallah Ettounsi, présenté posant devant l'objectif, à visage couvert. Un message accompagne cette revendication, qualifiant le kamikaze de martyr et révélant qu'il a actionné sa ceinture explosive afin d'exterminer « les renégats ». Les terroristes menacent, en outre, nos forces sécuritaires, précisant qu'ils ne cesseraient leurs attaques, tant que la Chariaa ne serait pas appliquée en Tunisie.
De l'identité du terroriste, les réseaux sociaux n'en finissait pas de jaser. Les adeptes de la théorie du complot ont, bien évidemment, trouvé le bonheur, et plusieurs scénarios ont circulé. C'est que, il faut bien le dire, le modus operandi du terroriste a surpris plus d'un. Comment est-il possible, qu'un individu puisse monter dans un bus aux Gardes présidentiels avec une telle facilité, sans être inquiété ou intercepté pour autant. Certains évoquent le scénario d'un ex-camarade infiltré, mais cette version reste à prouver. Pour l'heure, les autorités n'ont pas encore communiqué l'identité de l'auteur de l'attaque. Des analyses ADN sont en cours pour la déterminer.
Ce que l'on sait, en revanche, c'est que le terroriste, s'est introduit dans le bus a actionné sa ceinture contenant 10kg d'explosifs militaires : le Semtex. Le ministère de l'Intérieur explique qu'il s'agit du même produit qui a été utilisé dans des ceintures d'explosifs introduites illicitement de Libye et saisies en 2014.

En fin d'après-midi, le Conseil supérieur de la sécurité annonce un nombre de mesures visant à éradiquer le fléau terroriste du territoire tunisien. On annonce, entre-autre, l'instauration d'une guerre totale contre le terrorisme et la fermeture des frontières terrestres avec la Libye.
Un nouveau coup dur essuyé par la Tunisie. Un coup à haute symbolique qui a visé l'élite de nos sécuritaires, en plein cœur de Tunis. Ceux qui veulent instaurer la terreur, pensent avoir réussi. Il est vrai que le pays s'est réveillé sous le choc, mais la vie a pourtant pris son cours. Les Tunisiens résistent à cette peur et on a vu de longues files se former devant le Théâtre municipal de Tunis, défiant la menace. La vie continue…


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