L'ONG Al Bawsala a tenu mercredi 2 décembre 2015 une conférence de presse au cours de laquelle elle a présenté les grandes lignes de son rapport annuel sur les travaux de l'ARP. Le rapport traite notamment du travail des commissions, de la prestation de l'Assemblée ainsi que de son rôle en tant qu'institution contrôlant le pouvoir exécutif. Le document relève également les principales irrégularités constatées au cours de l'année 2015 et propose une série de recommandations pour y remédier.
Le rapport pointe un manque de « transparence ». Celui-ci concerne aussi bien les publications des travaux de l'Assemblée que les modes de votes utilisés. On apprend, ainsi, qu'aucun procès-verbal de réunion des présidents des groupes parlementaires n'a été publié durant toute l'année 2015. Aussi, les délais de publication des décisions de l'Assemblée ne sont que rarement respectés. Il en est de même pour les résultats de vote et les débats des plénières. En outre, la publication des listes des députés présents n'est pas régulière.
Quant aux modes de votes, il y en a deux. Le vote électronique et le vote à main levée. Ces deux modes ne doivent être utilisés en même temps pour ne pas fausser les résultats. Une condition qui n'est toujours pas respectée lors des plénières. Le rapport indique également que maintes fois des députés ont voté à la place d'autres députés en appuyant sur le bouton de vote placé sur leur pupitre.
Al Bawsala critique également le laxisme du bureau de l'ARP face à l'absentéisme des élus. Aucun des députés non assidu n'a été puni, pourtant le règlement intérieur prévoit des sanctions pécuniaires contre les absences répétitives. L'ONG soulève également un problème chronique de ponctualités. Les réunions des commissions démarrent souvent après beaucoup de retard.
Selon Al Bwsala ces irrégularités sont dues, en partie, à l'insuffisance des moyens fournis à l'Assemblée. Le rapport propose à ce titre d'augmenter le nombre des conseillers parlementaires, de mettre à disposition des élus plus de salles ainsi qu'une assistance juridique, car la plupart n'ayant pas de formation en droit.