Le parti Al Massar a organisé ce mardi 29 décembre 2015 une conférence de presse sur les lois liberticides à son siège à Tunis. Y étaient présents plusieurs figures de la société civile dont le militant des droits de l'Homme, Mokhtar Trifi. Premier à prendre la parole, Samir Taïeb, secrétaire général d'Al Massar, a accusé l'Etat de bafouer les libertés et d'agir de manière liberticide. « L'heure est grave, dit-il, chaque jour, l'Etat piétine les libertés, en flagrante infraction aux articles 21 et 23 de la Constitution ». Une nouvelle police des mœurs a surgi, poursuit-il, poussant les jeunes soit à partir en Syrie, soit à se cloitrer chez eux.
Samir Taïeb reproche également aux partis leur inaction face à cette situation. « Ils sont pris par leurs querelles politiciennes. Nous, on ne peut pas rester les bras croisés », a-t-il lâché. Passant au pupitre, Imen Mourali s'est exprimé au nom des jeunes d'Al Massar. Elle a qualifié la loi 52 et l'article 230, pénalisant respectivement la consommation des stupéfiants et l'homosexualité, de « désuets ». « C'est inadmissible que des jeunes se retrouvent aujourd'hui en prison pour avoir fumé un joint ou pour leurs orientations sexuelles », a-t-elle déploré.