Alerte météo en Tunisie : Orages violents attendus à Nabeul, Sousse et Monastir    Alaska : six heures de discussions Trump-Poutine, aucune annonce pour l'Ukraine    Où se situe l'aéroport de Tunis-Carthage dans le classement mondial de 2025 ?    Tunisie - Alerte météo : orages et pluies localement intenses attendus    TICAD 9 : la Tunisie prépare sa participation avec l'ambassadeur du Japon    31 pays arabes et islamiques : les déclarations de Netanyahu sur le "Grand Israël" constituent une menace pour la sécurité nationale arabe    Ligue 1 – championnat national – 2e journée EST-USM (1-1) : Les Bleus maîtrisent l'Espérance    REMERCIEMENTS ET FARK : Chadia KSOURI née SASSI    Sfax : sept procès-verbaux et une importante saisie de climatiseurs    Nabeul : Un dauphin retrouvé mort sur une plage de Soliman    Algérie : deuil national après le drame de l'oued El Harrach    Djerba : la grève des bacs confirmée après deux reports    "Visa" de Karim Gharbi au Festival international de Nabeul : un spectacle à guichets fermés qui séduit    Finances 2026 : Saïed promet emploi, liberté et dignité    Mustapha Mnif est décédé    En images - Trump déroule le tapis rouge à Poutine en Alaska    Le grand résistant palestinien, Marwan Barghouti, insulté par Ben-Gvir lors d'une visite surprise en prison    Saisie de milliers de climatiseurs non conformes lors d'une campagne nationale conjointe en Tunisie    Cisjordanie : la France condamne la démolition d'une école financée par l'AFD    Tirs près d'une mosquée en Suède : au moins un blessé confirmé    Le franco-tunisien Amine Bouhafa sélectionné au Public Choice Award des World Soundtrack Awards 2025    Sujets ou citoyens ?    El Manar : un citoyen agresse une équipe de la Sonede et fracasse une pompe à eau    D'ex-capitaine des Fennecs à boss de l'EST : qui est Yazid Mansouri ?    Tunisie : nouvelles amendes jusqu'à 60 DT et retrait direct du permis !    Choc en Italie : 100 000 identités de touristes en vente sur le dark web !    Service National 2025 : Dernier rappel pour les jeunes concernés — Ne ratez pas votre enrôlement !    Tunisie : une croissance de 3,2% au deuxième trimestre 2025    Monnaie en circulation - Nouveau record : la barre des 25,9 milliards de dinars franchie    Le torchon brûle entre Anis Riahi, les Russes et l'aviation civile tunisienne    Météo en Tunisie : mer peu agitée et progressivement agitée dans le Golfe de Tunis    Le juge Mourad Messaoudi arrêté à son domicile    Lassad Yakoubi sort de sa retraite pour commenter la crise UGTT-gouvernement    Hommage à Fadhel Jaziri au festival Carthage 2025 à la place du concert de Ky-Mani Marley    B7L9 Art Station abrite GrassrEUts : à la découverte de la nouvelle vague musicale made in Tunisia    Ligue 1 – Championnat National (2e Journée) – EST : Atouts offensifs    Ligue 1 – Championnat National (2e Journée) – ASG : Eviter un coup d'arrêt    "Kolna Nghanni" : quand le public devient la voix du spectacle au Festival de Nabeul    Message de l'Ambassadrice de l'Inde à Tunis Dr Devyani Khobragade à l'occasion de 79e jour de l'Indépendance de l'Inde 15 août 2025    Taekwondo Astana 2025 : sept médailles dont cinq en or pour les champions tunisiens    BNA Assurances désormais sur la cote de la Bourse de Tunis    Kaïs Saïed à Sejnane : la cause est nationale, il faut libérer la Tunisie !    Yasser Jradi : un an après sa disparition, Tunis et Gabès lui rendent hommage    Illuminez Chaque Moment : OPPO Dévoile le Tout Nouveau Reno14 F 5G avec Photographie Flash IA et Design Sirène Irisé    Kamel Lazaar - Fadhel Jaziri, par son exigence et sa créativité, a hissé la Tunisie au rang des grandes scènes internationales    Rania Toukebri : « Les missions lunaires font partie de ma vie »    Le champion du monde tunisien Ahmed Jaouadi rejoint l'Université de Floride pour préparer les JO 2028 à Los Angeles    Moez Echargui, champion à Porto, lance un appel : je n'ai pas de sponsor !    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Diplomatie tunisienne : Les défis à relever pour un ministre controversé
Publié dans Business News le 12 - 01 - 2016

Le volet de la diplomatie tunisienne se retrouve à l'ordre du jour. Du départ d'un ministre fortement critiqué à la nomination d'un autre controversé, le ministère des Affaires étrangères demeure un département à forte polémique, nécessitant beaucoup d'adresse et de savoir-faire pour reluire l'image et redorer le blason de la Tunisie à l'échelle internationale.

C'est hier qu'a eu lieu le vote de confiance aux ministres du gouvernement Essid 2. Et c'est le ministre controversé des Affaires étrangères, Khemaïs Jhinaoui, qui a obtenu score le plus bas avec 134 pour, 23 abstentions et 29 contre.
Un score qui s'explique par la vive polémique déclenchée dès sa désignation. En effet, l'opposition reproche à M. Jhinaoui sa nomination en avril 1996 par décret présidentiel, au poste de chef de bureau des intérêts de la République Tunisienne à Tel Aviv, allant même jusqu'à considérer cette nomination comme étant une forme de provocation.

En réponse à ces accusations, Khemaïs Jhinaoui, a tenu à expliquer que sa désignation au poste susmentionné en Israël s'est effectuée dans le cadre de l'accord d'Oslo en 1993 entre l'Organisation de Libération de la Palestine (OLP) et le gouvernement de Tel Aviv, et ce, sous la recommandation même du dirigeant palestinien Yasser Arafat.
Cette démarche pouvait, fortement, aider la politique entamée par le président palestinien à l'époque dans la mesure où elle pouvait encourager les parties israélo-palestiniennes à poursuivre les négociations pour le fondement de l'Etat palestinien indépendant en 1999.
D'ailleurs, l'évolution de cette ébauche de relations était conditionnée par le degré d'avancement positif dans le processus de paix entre Palestiniens et Israéliens.

Dans le même contexte, le syndicat du corps diplomatique a affiché son soutien à M. Jhinaoui à travers un communiqué rendu public hier en réponse à la polémique déclenchée suite à sa nomination en tant que ministre des Affaires étrangères.
Le Syndicat assure que M. Jhinaoui, de par son appartenance au corps diplomatique, obéit aux dispositions du règlement de base relatif aux agents du corps diplomatique, notamment, l'article 13 stipulant que tout diplomate se trouve dans l'obligation de travailler dans les missions diplomatiques, permanentes et consulaires à l'étranger.

Faut-il encore constater sur ce point, considéré comme « noir » par la majorité de l'opposition, que l'envoi de M. Jhinaoui par l'ancien président Ben Ali à Tel Aviv est en lui-même une preuve de son efficacité diplomatique. En tout cas, un simple examen de son cursus indique qu'il est incontestablement un diplomate chevronné.

Bref, les dés sont désormais jetés et Khemaïs Jhinaoui a obtenu le vote de confiance des représentants du peuple. La passation de fonctions entre Taieb Baccouche et lui au poste de ministre des Affaires étrangères a eu lieu en ce jour même, mardi 12 Janvier 2016.

Le plus important, maintenant, réside dans le fait que le nouveau chef de la diplomatie tunisienne se retrouve face à de nombreux chantiers, d'autant plus que les prestations de son prédécesseur n'étaient pas au top.
En effet, tous les observateurs s'accordent sur le rendement modeste, voire médiocre, de M. Baccouche au sein du département où il a enchaîné les gaffes diplomatiques, ce qui lui a coûté sa place au sein du gouvernement Essid.
Ainsi, M. Jhinaoui se retrouve face à plusieurs challenges qu'il doit relever. La tâche ne s'annonce pas de tout repos et il doit trouver les bons mécanismes afin de remettre le département sur les rails et redonner à la Tunisie son image d'antan sur la scène internationale.
Cette image a pris, effectivement, un sacré coup, notamment, avec les histoires d'enlèvement à répétition des citoyens tunisiens en dehors de nos frontières par des parties inconnues alors qu'ils exerçaient des activités à l'étranger.

Outre le cas, très médiatisé des deux journalistes Sofiène Chourabi et Nadhir Guetari, resté insoluble et aux perspectives floues et incertaines, d'autres citoyens se retrouvent souvent à la merci de groupes, parfois terroristes, dans des pays connus pour la précarité de leurs situations politiques et sécuritaires. Le dernier en date est celui de la fonctionnaire du Comité international de la Croix rouge (CICR), Nourhane Houas, détenue en otage au Yémen.
Et là aussi, on parle certes de progrès, mais rien de concret na été encore fait ou alors, c'est parce qu'il n'y a pas eu un minimum de communication pour éclairer l'opinion publique.

En plus de l'obligation de renforcer les acquis et les relations, jugées, déjà bonnes, la diplomatie tunisienne a la délicate mission de contribuer au développement économique grâce à une collaboration étroite avec les différents départements gouvernementaux, dont notamment ceux du tourisme, de développement économique, des investissements, de l'enseignement supérieur, de l'industrie, et bien d'autres…

En effet, par les temps qui courent, la politique étrangère est appelée à être agressive, innovante créative d'où la nécessité pour nos missions de multiplier les réseaux à travers le monde et s'impliquer plus profondément dans la prospection des marchés, une démarche entamée par Mongi Hamdi lors de son passage à la tête du département des Affaires étrangères sous le gouvernement de Mehdi Jomâa.
On citera, dans ce cadre, sa célèbre visite en Russie et les résultats, qualifiés à l'époque, de remarquables. Des résultants portant essentiellement sur les retombées économiques et financières de la visite.

En tout état de cause, il est indéniable, afin d'éviter certains couacs et autres flops du passé, qu'une coordination étroite et efficace soit établie entre ce département de souveraineté et la présidence de la République à qui incombe la vraie conduite de la diplomatie. Mais là, encore faut-il que le président de la République sache se limiter à son terrain et céder une certaine marge de manœuvre au titulaire du portefeuille de la diplomatie. A chacun son périmètre.
C'est dire que M. Jhinaoui aura des dossiers épineux à gérer, à savoir des cas difficiles de ressortissants tunisiens à l'étranger, faire asseoir une diplomatie agressive et novatrice et trouver l'attitude à suivre face à un président de la République « trop présent ». Ce ne sera pas à portée de main, mais à cœur vaillant…


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.