A l'occasion de la nouvelle année berbère, Yennayer 2966, l'ex-président Moncef Marzouki a publié un post, samedi 16 janvier 2016, sur sa page officielle dans lequel il souhaite une heureuse année à tous les Amazigh. L'ancien de chef de l'Etat y parle de son neveu marocain, amoureux de l'équitation, qui l'a prénommé Omar comme le deuxième calife des musulmans. « Ce petit chevalier est un pur arabe de par son grand-père paternel […] mais il est aussi un pur amazigh au même rang et dans les mêmes proportions qu'il est arabe […] De quel droit alors les nationalistes lui demande de renier l'un de ses grands-parents ? Pourquoi serait-il obligé de choisir entre l'arabité et la berbérité, lui l'arabe-berbère ou le berbère arabe ? », peut-on lire.
Ce rejet mutuel entre les arabes et berbères est fréquent dans nos contrées en Afrique du Nord, selon Moncef Marzouki. « C'est bien la règle chez l'écrasante majorité des Maghrébins », a-t-il affirmé. « Alors que nous ne sommes autre qu'un couple de jumeaux attachés. Ou comme un tronc d'arbre qui se divise en deux branches. Ou encore comme un bâtiment où se mélangent dans un même bloc tous les matériaux. Un bâtiment avec pour socle une religion grandiose qu'est l'Islam », a-t-il poursuivi. Puis de conclure : « Les cérémonies des Amazighs sont aussi les miennes. Leurs fêtes sont les miennes également et leur burnous est bien évidemment le mien ».