Lors de la grand-messe annuelle de l'Open Sigma qui s'est tenue ce samedi 23 janvier 2015 à l'hôtel Paris aux Berges du Lac, Hassen Zargouni, DG de SIGMA Group, a présenté la Tunisie en chiffres. Concernant l'état émotionnel des Tunisiens, au début de 2015, les Tunisiens trouvaient que les choses allaient dans la bonne direction pour le pays avec 52%. A partir de l'attentat du Bardo en mars 2015, la tendance s'est inversée avec 53% de Tunisiens qui pensent que les choses allaient dans la mauvaise direction. Ce taux a augmenté après l'attentat de Sousse passant à 71% d'insatisfaits en juin 2015. Pendant les vacances, ce taux a baissé pour revenir au même niveau à la rentrée.
Concernant le bilan du gouvernement pour sa première année, les satisfaits ne sont que de 42,9% contre 56,7% d'insatisfaits : mais une analyse poussée des chiffres révèle que les très insatisfaits sont 35,4% alors que les très satisfaits ne sont que de 6,5%. Autre point, les priorités des Tunisiens vis-à-vis du gouvernement ont changé avec au premier plan la lutte contre le terrorisme et l'établissement de la sécurité.
En ce qui se rapporte aux acquis des Tunisiens 5ans après la révolution, les Tunisiens pensent à 60,9% que le plus important est la liberté d'expression, suivi de très loin de la démocratie (10%). Quant à si la révolution a atteint ses objectifs, 69,5% pensent que celui de la liberté a été atteint pour le reste, les Tunisiens estiment que non : dignité (44,5%), lutte contre la corruption (24,1%), réduction des disparités régionales (20,8%), création d'emploi et réduction du chômage (14,5%) et amélioration des conditions de vie des Tunisiens (11,4%). 5 ans après la révolution, les Tunisiens pensent que la situation s'est améliorée à 62,4% sur le fait que les citoyens sont plus amènes à protester et à défendre leurs intérêts, à 60,8% sur le comportement de la police avec les citoyens, à 48,2% sur le respect des droits de l'Homme. Concernant les services administratifs, les Tunisiens pensent à 39,9% que ça n'a pas changé alors que 36,5% pensent qu'ils se sont détériorés. Pour la lutte contre la corruption, 42% pensent que la situation s'est détériorée alors que 33% pensent qu'elle est restée la même.
Pour les défaillances, 5 ans après la révolution, 56% des Tunisiens estiment qu'on n'a pas réussi à réduire le chômage, 39,7% qu'on n'a pas réussi à assurer la sécurité, 22,4% qu'on n'a pas su redynamiser l'économe, 10% qu'on n'a pas su améliorer la situation sociale et 7,5% qu'on n'a pas su mettre à niveau l'infrastructure.
Interrogés sur leurs attentes de la révolution, les Tunisiens répondent à 35,3% la création d'emplois et la réduction du chômage, à 33% la sécurité et la lutte contre le terrorisme, à 17,1% la stabilité, à 16% l'amélioration du pouvoir d'achat et 5,2% la réduction des disparités sociales.