Rafla Dallagi, médecin récemment limogée par le ministre de la Santé Saïd Aidi, a envoyé un courrier à Business News dans lequel elle répond aux propos du ministre dans l'émission « Li man yajroo fakat » diffusée dimanche dernier sur El Hiwar Ettounsi. Nous publions sa lettre, vu que son droit de réponse ne peut pas être diffusé sur la chaîne avant dimanche prochain. M. le ministre de la Santé Said Aidi revient sur mon limogeage d'une manière outrancière et diffamatoire !
Lors du passage de M. le ministre de la Santé à l'émission de Samir El Ouafi « liman yajroo fakat » du 28 février 2016, j'ai été surprise de voir le débat se focaliser sur ma personne de manière outrancière et diffamatoire ; revenant sur mon limogeage en tant que directrice des soins de santé de base le 8 janvier dernier, M. le ministre n'a rien trouvé de mieux pour justifier mon limogeage que d'invoquer un rapport négatif établi à mon encontre par le directeur général de la Santé. M. le ministre a très peu de chance d'avoir lu ce rapport qui, à la date d'aujourd'hui, n'existe pas ! En effet, quelques minutes après ses propos à mon encontre, le directeur général de la Santé m'a appelé au téléphone pour me dire son étonnement des déclarations faites par M. le ministre et nier avoir établi un quelconque rapport à mon égard. L'existence du dit rapport aurait certainement été rapportée à M. le ministre par une personne malveillante.
M. le ministre ajoute que je me suis rendu coupable d'avoir envoyé un mail de nature à porter atteinte à l'image de l'administration ; M. le ministre a dit qu'il n'avait pas lu le dit mail, sa teneur le lui aurait donc été rapportée. Je voudrais donc comprendre comment un message adressé à une collègue dans lequel j'exprimais ma désapprobation sur une démarche de travail, à savoir la préservation des institutions mères du ministère peut constituer une atteinte à l'administration. Je précise que ce mail n'était pas destiné à M. le ministre, mais je constate avec beaucoup de regret que M. le ministre reste hermétique au débat d'idées. M. le ministre affirme enfin que j'ai une nouvelle affectation. Cette affirmation est dénuée de tout fondement, puisque je suis sans poste depuis le 8 janvier 2016. Ceci aussi est à mettre sur le dos de personnes qui ne rapportent pas la vérité à M. le ministre. En réalité, je suis de plus en plus convaincue que mon limogeage obéit à des considérations extra professionnelles montées de toutes pièces par des conseillers faisant partie du cabinet de M. le ministre.