Les uns collectionnent les succès, les autres collectionnent les échecs. C'est le cas de Moncef Marzouki qui enregistre sa deuxième déconvenue de la semaine. Ainsi, et après le refus par la présidence du gouvernement de lui accorder un visa pour son nouveau parti Irada, pour vice de procédures, voilà que la 14ème chambre civile du Tribunal de Tunis vient d'annuler, le vendredi 4 mars 2016, le congrès national exceptionnel du CPR tenu les 13 et 14 février à Tunis.
Ce congrès, qualifié de putsch par Business News (voir notre article à ce sujet ) a été dénoncé par des membres du CPR, notamment Samir Ben Amor et Abdelwaheb Maâtar. Il a nottamment annoncé la dissolution du CPR et sa fusion avec Irada. Chose qu'ont dénoncé vigoureusement MM. Maâtar et Ben Amor.
La procédure en référé qu'ils ont entamée a abouti aujourd'hui et la justice a annoncé l'annulation pure et simple de ce congrès, ainsi que toutes les décisions qui y étaient prises. Le jugement doit être exécuté immédiatement et sur brouillon. Cela revient à dire, par déduction, que la constitution d'Irada ne saurait en aucun cas être faite dans les prochains jours. Il faudra en effet un congrès national du CPR d'abord, avant d'envisager la création d'un nouveau parti par ses membres dirigeants.
Deux déconvenues en une semaine, c'est une bonne leçon pour Moncef Marzouki, Imed Daïmi, Adnène Mansar ou encore Tarek Kahlaoui, qui ne cessent de donner des leçons en matière de politique, de démocratie et de gestion des affaires de l'Etat….