Le secrétaire général adjoint de l'UGTT, Samir Cheffi, a estimé, lors d'une conférence de la Fédération générale de la planification et de la finance tenue à Hammamet ce mercredi 6 avril 2016 sur l'amicale des agents de la finance, que le budget de l'Etat perd annuellement entre 5 et 7 milliards de dinars à cause de l'évasion fiscale, rapporte la TAP. Donc, pour M. Cheffi, la mise en place d'une «vrai» réforme fiscale permettra de fournir aux caisses de l'Etat 5 milliards de dinars en plus, ce qui équivaut à ce qu'emprunte l'Etat annuellement de l'étranger. Il considère d'ailleurs que le taux d'évasion fiscale en Tunisie est parmi les plus hauts dans le monde, soulignant que les salariés participent à hauteur de 80% dans le renflouement des caisses de l'Etat alors que leur part dans la richesse nationale n'est que de 26%. Il a précisé dans ce cadre que la participation des salariés est de l'ordre de 110 dinars par mois alors que celles des autres elle ne dépasse pas les 120 dinars par an.
Samir Cheffi dénonce dans ce cadre un déséquilibre et une iniquité du système fiscale tunisien au profit des riches. Pour lui, l'équité sociale est le point focal pour parvenir à l'équité sociale, en précisant que le pouvoir d'achat a diminué de 35% au cours des 4 dernières années. Pour lui, l'engagement fiscal est une consécration de l'engagement nationale.