Mohamed Ennaceur, a accordé une interview ce matin du vendredi 8 avril 2016, aux journalistes Hassen Hamali et Sofiène Ben Farhat de Radio Med. Lors de cette entrevue, le président du Parlement est revenu sur les « supposées querelles » existant entre les trois présidences, en l'occurrence celle de la République, du gouvernement et de l'ARP. « Il n'existe aucun désaccord ou rivalité entre les trois présidences, mais une relation de partenariat et de complémentarité », a-t-il répondu. Concernant ses ambitions politiques futures, Mohamed Ennaceur a affirmé n'avoir aucune « volonté de présenter sa candidature à un éventuel poste politique », une fois sa mission terminée à la tête de l'ARP. Au sujet de sa récente visite de travail en Algérie, Mohamed Ennaceur a qualifié l'accueil auquel il a eu droit de « spécial » ajoutant qu'il y a eu un accord avec l'Algérie pour que la solution à la crise libyenne soit « politique », et ce afin de donner un soutien international au gouvernement consensuel libyen.
A l'heure où des critiques lui sont adressées de la part d'élus appelant à sa démission, le rendant responsables de certains « blocages », Ennaceur a affirmé que le Parlement s'employait à garantir « un meilleur avenir pour les Tunisiens ». Et de souligner que 88 projets de loi ont été adoptés jusqu'à présent, « à raison de 10 projets de loi chaque mois », précise-t-il, ajoutant que d'autres projets sont en cours d'examen dont celui du Conseil supérieur de la magistrature qui devra être voté rapidement, selon ses dires. Ennaceur précise, aussi, qu'une séance plénière est prévue aujourd'hui afin que les élus puissent se pencher sur le projet loi portant organisation de la Banque centrale de Tunisie (BCT).
Par ailleurs, Mohamed Ennaceur a affirmé que le règlement intérieur de l'ARP « comporte, certes, quelques défaillances » mais qu'il sera révisé prochainement afin que la nouvelle version réponde à la volonté de moderniser la structure du Parlement et d'améliorer son fonctionnement. On rappellera que le député du bloc Al Horra Walid Jalled, a souligné, hier, que le blocage à l'ARP est dû, en grande partie, au règlement intérieur et aux institutions de l'ARP. « Le président de l'ARP n'est pas le seul à devoir assumer la responsabilité, mais toutes les institutions et les députés de l'Assemblée » a-t-il dit.