Des activistes d'associations pour le droit des animaux et des bénévoles ont organisé aujourd'hui, dimanche 29 mai 2016, au centre ville à Tunis une manifestation contre l'abattage des chiens errants. Les manifestants ont scandé des slogans pour que cesse l'abattage des chiens errants, souvent laissés à l'agonie pendant des heures dans la rue, et pour que des solutions alternatives et moins barbares soient appliquées à l'instar de la vaccination et de la stérilisation. L'organisatrice de l'évènement, Ouméya Néchi, nous a expliqué que le budget alloué par les municipalités à l'abattage des chiens pourrait être utilisé pour les vacciner. Elle nous a confié que nombreux vétérinaires et associations étrangères pour la protection des animaux ont exprimé leur volonté de soutenir cette action. Notons que l'abattage des chiens errants est une pratique courante en Tunisie, la police municipale en tue parfois des centaines par jour, souvent à la demande des riverains qui voient en ces animaux une menace surtout avec l'augmentation notable des cas de rage dans le pays. Depuis quelques années, toutefois, la société civile a commencé à proposer des stratégies plus efficaces et à mener des campagnes de stérilisation et de vaccination pour les chiens errants. Des refuges existent, mais sont rares dans le pays, pour abriter ces animaux qui trainent parfois en meutes dans des villes où ils sont attirés par les amas d'ordures qui jonchent les rues. Selon les manifestants, une stratégie plus large et plus efficace devra être réfléchie et appliquée.
Avec la rage qui prolifère, la procédure d'abattage des chiens, appliquée depuis des dizaines d'années, s'est avérée inefficace. « A quoi bon tuer un chien ou même 10 alors que d'autres mettent au monde encore des centaines de chiots pour qu'ils connaissent à leur tour le même sort. Le même effort pourrait être dédié à limiter la population des chiens errants et à les soigner afin qu'ils ne constituent plus une menace pour les citoyens » nous a confié un bénévole.