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Les municipalités nous font rager
Retour de la rage
Publié dans Le Temps le 20 - 09 - 2013

La prolifération des décharges anarchiques, l'amoncellement des déchets domestiques et la multiplication des chiens errants, principaux facteurs de la recrudescence de la maladie
Des maladies dangereuses qu'on croyait totalement maîtrisées ont refait surface ces derniers mois. Après le paludisme, l'hépatite C et la gale, c'est la recrudescence de la rage. Signe qui ne trompe pas sur le retour en force de cette zoonose (une maladie transmise de l'animal à l'homme), deux personnes atteintes de la rage ont déjà trouvé la mort depuis le mois d'août dernier. Le dernier décès en date a été enregistré mardi à l'Hôpital d'enfants de Bab Saâdoun, selon un communiqué publié par le ministère de la Santé publique.
Il s'agit d'un enfant de 7 ans originaire de Nefza.
L'enfant mort de la rage mardi est le deuxième cas enregistré cette année, après le décès d'un berger à Bizerte en août dernier.
Le nombre de personnes atteintes de la rage s'est, par ailleurs, élevé à 150 cette année, selon Afif Ben Salah, directeur de la Santé de base au ministère de la Santé publique.
S'il est vrai que le nombre des cas de décès reste cependant égal à la moyenne nationale enregistrée au cours de la dernière décennie (2 cas par an en moyenne depuis 2003), il n'en demeure pas moins que les indicateurs épidémiologiques chez l'animal, montrent une augmentation du nombre de cas enregistrés. «Pas moins de 221 cas ont été relevés au cours des seuls huit premiers mois de cette année, contre 171 pour la même période de l'année précédente, indique encore le ministère », a indiqué le ministère de la Santé publique dans son communiqué.
Le ministère se veut, par ailleurs, rassurant sur la disponibilité des structures dédiées à la prise en charge de la maladie. « Une prise en charge est assurée dans 360 structures sanitaires sur toute l'étendue du territoire national pour le traitement et le dépistage de la maladie à titre gratuit. Des campagnes de vaccination sont en outre organisées périodiquement avec le concours des services vétérinaires du ministère de l'Agriculture, parallèlement aux campagnes menées toute l'année par les municipalités pour l'élimination des chiens errants qui présentent un haut niveau de risque de transmission de la maladie », précise-t-il.
Décharges anarchiques
Selon les spécialistes, l'augmentation de la prévalence rabique est due à la prolifération des décharges anarchiques et à l'amoncellement des déchets domestiques qui attirent les chiens errants dont le nombre ne cesse d'augmenter. « Il est primordial que les municipalités se chargent de lever les ordures éparpillées dans les rues et de protéger les décharges publiques pour que les chiens n'y aient pas accès », souligne le directeur de la Santé de base au ministère de la Santé.
Les municipalités sont, en effet, au centre du programme national de lutte anti-rabique. Ce programme est, en effet, basé essentiellement sur la prévention de la maladie chez l'animal, réservoir et vecteur, par l'organisation de campagnes annuelles de vaccination de masse des chiens, le contrôle de la population canine essentiellement par l'organisation de campagnes d'abattage des chiens errants.
Le laboratoire de la Rage de l'Institut Pasteur de Tunis contribue à l'extinction des foyers de rage émergents par la transmission rapide de l'information aux différents intervenants (services vétérinaires régionaux du ministère de l'agriculture, services vétérinaires municipaux et services régionaux de santé publique) permettant l'application rapide des mesures préconisées autour de chaque nouveau foyer de rage.
Selon Habib Karmachi, responsable de ce laboratoire, «la rage n'est mortelle qu'après propagation du virus qui en est responsable dans le système nerveux central ».
M. Karmachi conseille toute personne mordue ou griffée par un chien ou un autre mammifère de laver immédiatement les lésions à l'eau et au savon, d'appliquer un produit désinfectant ( /dakin, dérivés iodés …) et de se présenter le plus tôt possible à un centre de vaccination antirabique le plus proche.
Le traitement antirabique après exposition ne se fait que dans des centres de traitement agréés par le ministère de la santé Publique. Ce traitement gratuit consiste à administrer une série de doses d'un vaccin antirabique puissant et, en cas de nécessité, à administrer en cas d'immunoglobulines antirabiques.
L'administration d'un traitement efficace peu de temps après l'exposition permet d'éviter l'apparition des symptômes et le décès.
Populations à risque
Le virus de la rage infecte des animaux domestiques et des animaux sauvages et est transmis à l'homme par la salive des animaux infectés lors d'une morsure ou d'une égratignure. La transmission de l'animal à l'homme peut aussi se produire par contact direct de matériel infectieux -habituellement de la salive- avec les muqueuses ou une blessure non cicatrisée sur la peau. La transmission interhumaine par morsure est théoriquement possible mais n'a jamais été confirmée.
Cette maladie survient principalement dans des communautés rurales reculées où des mesures de prévention de la transmission à l'homme ne sont pas mises en œuvre.
La période d'incubation de la rage est généralement de 1 à 3 mois mais peut durer moins d'une semaine à plus d'un an. La maladie se manifeste d'abord par de la fièvre et, souvent, des douleurs ou bien une paresthésie inhabituelle ou inexpliquée (fourmillements, démangeaisons, brûlures) à l'endroit de la blessure.
La propagation du virus dans le système nerveux central entraîne une inflammation progressive et mortelle de l'encéphale et de la moelle épinière. Le décès survient en quelques jours par arrêt cardio-respiratoire.
Il existe des vaccins antirabiques préventifs sûrs et efficaces. La vaccination préventive est recommandée aux personnes exposées à un risque professionnel important, comme le personnel de laboratoire qui manipule des virus rabiques vivants, ainsi qu'aux personnes appelées par leur profession ou toute autre raison à être en contact direct avec des chauves-souris, des carnivores ou d'autres mammifères.
Les enfants sont considérés comme la catégorie la plus exposér du fait qu'ils jouent souvent avec les animaux, qu'ils peuvent être mordus plus grièvement et qu'ils ne signaleront pas nécessairement qu'ils ont été mordus.


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