Les animaux errants représentent un sérieux problème environnemental avant tout. Certes les êtres humains et l'espèce animale ont longtemps vécu « dans les mêmes conditions » dans la nature, mais à un certain moment, l'Homme a commencé à se faire un peu plus de place aux dépens de ces derniers. Entre élever, « utiliser » et aimer les animaux, des relations se sont tissées. N'empêche qu'une horde d'animaux, ne trouvant personne pour s'en occuper, erre encore dans les rues. En Tunisie, on se trouve face à un dilemme. D'un côté, ces animaux véhiculant un énorme potentiel de maladie à commencer par la rage et et un réel problème d'hygiène et d'un autre côté, les exterminer comme le décident certains responsables de municipalités, nuirait à la longue à l'équilibre environnemental et naturel, sans parler du côté « affectif » de la procédure et qui révolte « les amis des animaux ». L'Association nationale SOS Animaux, dont le principal local sis à Nabeul, tente justement de faire adopter ces animaux, mais qui traînent souvent des maladies, sales, voire amputés, on les soigne et on leur offre un gîte en attendant de leur trouver des familles d'accueil. Or ces dernières tardent souvent à se manifester… Afin de sensibiliser la population tunisienne à ce problème, l'Association a organisé, à l'occasion de la journée mondiale des animaux le 4 octobre, une conférence de presse dont le thème était « Nouvelles perspectives pour une stratégie de gestion des populations errantes de chiens et de chats grâce à un partenariat pouvoirs publics – SOS animaux – WVS (The Worldwide Veterinarian Service), participation des vétérinaires bénévoles pour un soutien logistique à des campagnes de stérilisation d'animaux errants dans le monde ». En effet, exterminer les animaux ne servirait à rien, puisqu'il est dans les lois naturelles que de nouveaux membres viennent renforcer le groupe duquel on a éliminé quelques uns. SOS Animaux propose alors un plan de stérilisation et de castration des animaux errants qui soit en collaboration avec les bénévoles et les autorités. D'un autre côté, il faudrait tout un programme d'éducation, de sensibilisation, d'animation et de médiatisation afin de convaincre les familles tunisiennes d'adopter les animaux errants qu'on aurait castrés. Dans ce contexte SOS Animaux a pour but de créer une clinique mobile qui outre la castration prodigue des soins médicaux et sanitaires aux animaux. Leurs objectifs est alors de lutter contre la maltraitance animale, la protection et l'aide aux animaux qui souffrent, la sensibilisation de l'opinion et des pouvoirs publics sur les méthodes alternatives permettant d'endiguer le flot de la population errante. Un exposé sur la maltraitance des animaux a également été présenté lors de la conférence. En effet, les membres de l'association avaient constaté que les animaux étaient en Tunisie victimes d'abandons, de maltraitance, d'abattage, d'accidents, de maladies, de combats organisés et de vente non organisée d'animaux drogués dans les souks et animaleries.