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L'heure de Habib Essid n'est pas encore venue
Publié dans Business News le 06 - 06 - 2016

A l'actualité cette semaine, les vacances qui commencent aujourd'hui pour durer jusqu'au mois de septembre. Peut-être octobre. Joyeux ramadan à tous.
Un gouvernement d'union nationale, c'est ce qu'a proposé le président de la République lors de son interview accordée à Elyes Gharbi jeudi dernier sur Al Wataniya 1. Une proposition saluée par un pan de la sphère politique et dénigrée par une autre sphère qui y voit un aveu d'échec de la coalition des quatre partis au pouvoir depuis un an et demi. L'échec, c'est ceux qui le connaissent le mieux qui en parlent le plus.
Habib Essid sur le départ, l'information n'a rien de nouveau, elle a été relayée depuis des semaines par plusieurs médias de la place. En dépit de son sérieux et de son travail acharné, l'actuel chef du gouvernement n'a pas réussi à imposer son empreinte et à faire sortir le pays du gouffre. Trop faible devant les partis qui l'ont nommé, effacé devant un président de la République charismatique et élu au suffrage universel, totalement et définitivement apolitique, sans programme et sans objectifs clairement définis, Habib Essid n'a fait que naviguer à vue depuis qu'il est à la Kasbah.

Son casting de départ était mauvais et c'est la faute à Béji Caïd Essebsi qui l'a nommé ? La conclusion pourrait être juste, si l'on ne tient pas compte de la complexité, tout à fait naturelle, de la situation et de l'évolution des hommes.
A sa nomination, les objectifs de Habib Essid étaient clairs et sa feuille de route clairement définie. Il suffit de lire les programmes électoraux des partis vainqueurs. Ils sont tous d'accord sur les grandes lignes de ce qu'il y a à faire pour sauver le pays du marasme dans lequel il a été englouti par la troïka.
Le hic, c'est qu'en occupant le poste de chef du gouvernement, Habib Essid s'est projeté dans l'avenir et s'est dit (ou, plutôt, on lui a soufflé à l'oreille) pourquoi ne pas viser plus haut ? Après tout, en sa qualité de chef de l'exécutif, il a systématiquement une longueur d'avance sur tout le monde, dès lors qu'il sait s'y prendre et convaincre l'opinion publique de sa compétence. Ça s'est déjà vu avec BCE lui-même, mais aussi avec Mehdi Jomâa.
Encouragé par son mentor Ridha Belhadj, à l'époque chef de cabinet du président de la République, Habib Essid a donc commencé à s'imaginer à Carthage. Il fut même un temps où sa communication était ajustée dans ce sens (cliquer ici) sauf qu'elle a rapidement échoué (cliquer ici) à force de vouloir en faire trop (pour préparer le public) et pas assez (pour ne pas se faire griller). Politiquement, et outre les services à distance de Ridha Belhadj, le chef du gouvernement a ramené à ses côtés en qualité de conseiller, Nejmeddine Hamrouni, un des hauts dirigeants d'Ennahdha, afin de s'assurer à tout instant de la bénédiction de Montplaisir.
Comme dit le proverbe, ce n'est pas à un vieux singe qu'on apprend à faire des grimaces, le stratagème a été rapidement découvert. Le mentor Ridha Belhadj est mis à la porte de Carthage, ainsi que ses fidèles. L'ancien chef de cabinet a beau vouloir essayer de s'imposer par Nidaa, rien n'y fit. Il fut poussé dehors dans la foulée de l'éjection de son poulain Fadhel Omrane de la tête du bloc parlementaire. Quant à Ennahdha, Rached Ghannouchi ne saurait soutenir le chef du gouvernement et prendre le risque de se mettre à dos le président de la République.
Reste Habib Essid dont l'éjection est la plus compliquée. Indépendamment des motifs réels ou supposés derrière sa disgrâce, il faut respecter la Constitution et l'équilibre des forces politiques en place, d'où l'idée d'un gouvernement d'union nationale.

Qui pour le remplacer ? Les bons candidats ne se bousculent pas au portillon, mais il y a des noms que l'on verrait bien à la Kasbah : Hédi Larbi, ministre de l'Equipement sous Mehdi Jomâa, Ridha Chalghoum, actuel conseiller économique à la présidence et ministre des Finances sous l'ancien régime, ou Selim Azzabi, actuel chef de cabinet du président de la République. Il n'est pas du tout exclu que le président de la République ait un joker dans sa manche et surprenne toute la classe politique par son propre candidat.
Quel que soit le nom de ce candidat, le futur chef du gouvernement doit être bosseur, loyal à BCE et entouré de véritables conseillers compétents et à la fois technocrates et politisés. Et quel que soit le nom de ce candidat, il est impératif qu'il soit divulgué et « intronisé » avant la fin du mois de ramadan pour qu'il puisse préparer son équipe et être tout à fait opérationnel à la rentrée de septembre.


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