Le député Mehdi Ben Gharbia est revenu, lundi 4 juillet 2016, sur le débat actuellement en cours au sein de l'Assemblée, concernant le projet de loi sur l'égalité de l'héritage entre les femmes et les hommes. Intervenant sur les ondes de Shems Fm, l'élu explique : « C'est une loi facultative en liaison avec le développement de la société tunisienne et en application de la Constitution de 2014. Facultative, car les héritiers sont libres de l'appliquer ou pas. C'est dans cet esprit que nous avons proposé cette loi. Nous pensons que les textes sacrés s'adaptent à toutes les époques. Nous nous basons sur l'égalité entre hommes et femmes énoncée dans la constitution. Nous proposons aujourd'hui cette loi qui n'est pas selon nous, en contradiction avec l'islam mais au contraire en parfaite symbiose avec les textes». M. Ben Gharbia a ensuite souligné que la Tunisie a signé des accords avec la communauté internationale et où elle s'est engagée à ne pas faire de différence entre les citoyens. « Dans l'application actuelle de la loi donc, nous vivons une certaine schizophrénie. On doit savoir qu'il y a des régions en Tunisie où il n'est pas permis à la femme d'hériter, ceci est donc pour nous, une obligation civilisationnelle et historique ». «Nous nous devons de proposer une définition autre des textes et nous pensons que les Tunisiens sont en réalité plus progressistes que leurs élus » a-t-il ajouté.
L'homme politique a informé, entre autre, que dans le cadre de cette loi, l'ARP a écouté le Mufti de la République, la ministre de la Femme, des élus et bien d'autres personnalités, « le débat sur le sujet et donc ouvert », s'était-il exclamé.
Rappelons que le Mufti de la République, Othmane Battikh a expliqué récemment que l'égalité dans l'héritage n'est pas citée dans les textes sacrés et a conseillé de clore ce débat.