La « faim » justifie souvent les moyens. Cela l'un des voyageurs de l'Aéroport international de Tunis-Carthage l'a compris à ses dépens, lors de son passage hier, vendredi 5 août 2016. Voyageant vers la Serbie, ce médecin tunisien qui transportait, en cadeau dans ses valises, des confiseries traditionnelles ainsi qu'une bouteille de vin local, a reçu une surprise des plus déplaisantes. A son arrivée, il découvre, en effet, que la boite de douceurs a été entamée, à moitié, par les agents de l'Aéroport qui, en « grands amateurs du produit du terroir », lui ont également dérobé la bouteille de vin. Rien à voir donc avec un quelconque contrôle de sécurité, étant donné qu'il s'agit, uniquement, de friandises dévorées et d'alcool consommé. Chiheb Guerfel, qui avait pourtant tenté de protéger ses achats en emportant avec lui les factures, crie son indignation sur les réseaux sociaux et dénonce : « Et vous voulez promouvoir l'image de la Tunisie dans le monde ? Comment promouvoir l'image de la Tunisie avec un coffret de gâteaux entamé, et une boite de kaâk amber [ndlr : confiserie locale] qui contient moins de la moitié de ce qu'il y avait et une bouteille de vin qui n'est plus là ? ».
Ce genre d'incident, bien qu'anecdotique en apparence, est pourtant tristement habituel dans les aéroports tunisiens où les voyageurs sont désormais habitués au vol de bagages dans un pays dont on tente, pourtant, de redorer l'image. Incidents, d'autant plus courants que la saison estivale est une période de grande affluence qui voit de nombreux touristes emprunter cet aéroport international afin de passer leurs vacances en Tunisie, mais aussi des Tunisiens résidant à l'étranger qui y reviennent, le temps des vacances.
On rappellera qu'en 2014, une vingtaine d'agents d'une compagnie aérienne à Tunis-Carthage, ainsi que plusieurs autres à l'aéroport Thyna-Sfax ont été arrêtés pour vol de bagages. S.T. Copyright photos : Chiheb Guerfel