Sur décision prise par le substitut du président du tribunal de première instance de Tunis, et publiée à la date du mardi 16 août 2016, le parti islamiste radical Ettahrir a été suspendu de toute activité durant trente jours. C'est suite à un recours déposé par le gouvernement, et en se basant sur le code régissant les partis, que la décision a été prise. D'après le code, le gouvernement doit avertir le parti sur toute activité illicite ou contraire aux lois en vigueur avant d'entamer un recours judiciaire.
Après un premier avertissement et après constatation que le parti a continué ses agissements illégaux, la loi prévoit une suspension d'activité pendant trente jours, dernière étape avant la suspension définitive.
Le parti Ettahrir a toujours fait part de son hostilité à l'encontre de la République, de sa Constitution, de son drapeau et de ses institutions appelant à son intégration en tant que gouvernorat (wilaya) dans un large Etat islamique autonome et indépendant de toute influence ou intervention occidentale et judéo-chrétienne.
Le local du parti à l'Ariana a vu par ailleurs dimanche dernier son enseigne géante arrachée. D'après les déclarations officielles, ce seraient des personnes venues dans trois voitures de police qui seraient montées sur le toit du local pour arracher l'enseigne. Les voitures de police étaient accompagnées par des véhicules de la Protection civile, mais les pompiers auraient refusé d'arracher quoi que ce soit, laissant les agents de la police se débrouiller tous seuls, d'après un communiqué d'Ettahrir rendu public lundi.