On apprend qu'Ahmed Néjib Chebbi revient sur la scène politique en fondant un nouveau parti, sans compter ses passages médiatiques où il expose ses idées d'équité et de justice. Son atout majeur est son militantisme, sans oublier le fait qu'il soit avocat. Sauf que... Je vous parlerai de faits avérés qui prouveront que son militantisme n'était que pour servir sa propre carrière. Cet homme que je respectais jusqu'à l'admiration il y a quelques semaines, a créé, après son échec aux élections, un journal qu'il présentait comme un outil dédié aux principes de démocratie, d'équité et de droits de l'Homme. Jusqu'ici, l'équipe de journalistes et moi-même, nommée rédactrice en chef du journal, lui faisions confiance et nous l'avons rejoint dans sa bataille. Sauf que...
Monsieur Ahmed Néjib Chebbi s'avère alors être un militant qui n'assure pas les droits sociaux et ne paye point la couverture sociale (comme le stipule le contrat) à ses employés, journalistes d'un journal qui prétend défendre les droits des plus démunis. Il s'avère être un militant qui se permet un retard de presque deux mois de paiement de salaire alors qu'il nous employait dans un journal prétendant se battre contre la précarité. Il tarde aussi dans le versement des indemnités. Personnellement, j'ai reçu avec presque deux mois de retard une part de la somme et je me bats encore pour percevoir le reste.
Il répond absent aux tentatives de le joindre et il n'a même pas daigné informer ses employés de la fermeture du journal à travers lequel nous appelions à la transparence. Ainsi, nous n'avons pas reçu de décision de fermeture par voie postale comme le stipule le contrat. Il va de soi que je n'ai pas reçu d'attestation de travail, ni de fiches de paie, ni même pu récupérer mes articles puisque le site Syakat a été fermé du jour au lendemain. Il n'a même pas daigné se réunir avec nous pour nous informer de la fermeture du journal (début du mois d'août).
On est le 28 septembre et j'attends toujours le reste de la somme de mes indemnités. On m'a obligé à envoyer par mail un document signé de solde de tout compte avant même de me donner mes dûs. J'ai évidement envoyé un document dans lequel je précise qu'il ne sera valable qu'une fois le virement fait. Ainsi, j'ai subi du chantage, en plus du fait que leur requête était contraire à la législation. Aurai-je jamais le reste de la somme? Du moins, il me reste le droit de dénoncer… Pourquoi parler d'une si « insignifiante somme d'argent » ? Car il s'agit de mes droits et je refuse de les évaluer financièrement, il s'agit de principes.
En tant que journaliste, je me suis toujours battue pour les droits d'autrui, je ne peux me permettre de ne pas le faire pour moi-même. D'ailleurs, j'ai été privée de tous mes droits : pas de couverture sociale, pas d'attestation de travail, pas même le moindre respect pour ma personne. En 2012, j'ai également travaillé comme attachée de presse pour Néjib Chebbi. Je précise qu'alors il ne m'avait pas fait signer de contrat, ni versé la CNSS. Il me payait même en liquide…
Tel est ce militant, qui de surcroît, permet à son entourage de nous humilier, du moins je parle pour ma personne, car nous exigeons nos dûs. Pouvez-vous réellement avoir confiance en un homme de politique capable de tout sacrifier pour sa propre ambition ? J'écris ces lignes preuves à l'appui (SMS, contrat, date du dernier virement, un relevé qui ne contient pas le virement de la dernière part, mail…).
Après la publication de cette tribune, Ahmed Néjib Chebbi a envoyé ce matin un SMS à notre consoeur Hajer Ajrdoui l'informant que le virement pendant aurait été effectué.