Lors de son passage, aujourd'hui lundi 14 octobre 2016 à l'émission Midi show sur les ondes de Mosaïque Fm, le juge, Ahmed Souab, a commenté les réactions enregistrées après les résultats des élections du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) quant à la victoire de ceux qu'il a qualifiés de « putschistes de 2005 ». « Sans les dérapages flagrants des dirigeants dits révolutionnaires de l'Association des magistrats tunisiens (AMT), les juges auraient choisi les militants», a-t-il explicité avant d'affirmer en substance que « les urnes ont tranché en ignorant les militants de la magistrature ». Et d'ajouter que « la situation actuelle du pouvoir judiciaire est pire que celle prévalant sous le régime de Ben Ali » tout en reconnaissant que les garanties contenues dans les nouveaux textes de la loi sur le CSM sont « meilleures que celles constitutionnelles en France ».
Evoquant la non-application des jugements du Tribunal administratif, Ahmed Souab a appelé à l'incrimination de tels actes soulignant qu'il suffit qu'il y ait de la volonté dans ce sens, tout en citant le cas de l'Instance Vérité et Dignité, présidée par Sihem Ben Sedrine qui a refusé d'exécuter quatre décisions du Tribunal administratif, « ce qui constitue une humiliation du citoyen, une violation de la loi et un piétinement de la magistrature », selon ses propres termes.