Taoufik Rajhi, conseiller économique auprès du chef du gouvernement chargé de la supervision du conseil des analyses économiques et du suivi des réformes majeures a déclaré ce samedi 29 octobre 2016 à la TAP, que « Le budget de l'Etat tel que présenté au titre de l'exercice 2017 est la dernière solution possible avant de recourir au budget d'austérité ». C'est lors de la conférence organisée aujourd'hui par le mouvement Ennahdha sur le thème « la Loi de finances et le budget de l'Etat au titre de l'exercice 2017 »que Taoufik Rajhii s'est exprimé pour indiquer que la philosophie générale de la Loi de finances 2017 repose sur l'aveu de l'Etat qu'il est dans l'incapacité de poursuivre la politique de recrutement public.
A ce sujet, le conseiller économique auprès du chef du gouvernement a précisé que le recrutement public a augmenté de 110% entre les années 2010 et 2016, alors que le produit intérieur brut n'a augmenté que de 55% au cours de la même période et c'est ce qui a causé le grand déséquilibre dont souffre le budget de l'Etat. Taoufik Rajhi a ajouté que la Loi de finances a été élaborée en l'absence de marge de manœuvre financière estimant, d'autre part, que le report de la masse salariale est une nécessité pour les années 2017 et 2018.
L'ancien ministre des Finances et membre de la commission des finances à l'ARP, Slim Besbes, qui était également présent lors de la conférence organisée par le mouvement Ennahdha a également indiqué que «le gel des salaires et des recrutements dans la fonction publique est inévitable pour donner un peu d'oxygène au gouvernement afin de satisfaire les demandes économiques et sociales pressantes ». Il a ajouté que la situation actuelle exige une conciliation entre l'UGTT, l'UTICA et le gouvernement pour parvenir à un accord et dépasser la crise économique.
