La présidente du bloc parlementaire d'Afek Tounes et membre de la commission des Finances, Rim Mahjoub était l'invité de la matinale de Hamza Belloumi ce jeudi 17 novembre 2016, pour s'exprimer sur le rejet du report des majorations salariales par la centrale syndicale et sur la controverse grandissante autour de l'affaire Nagdh. Sur le projet de Loi de finances 2017 (PLF) et la décision du rejet par l'UGTT de la proposition du gouvernement d'ajourner l'augmentation de la masse salariale à octobre 2017, Rim Mahjoub a déclaré « Le gouvernement est aujourd'hui entre le marteau et l'enclume ! Nous attendions de la centrale syndicale qu'elle soit plus compréhensive car nous savons que, si cela était possible, le gouvernement aurait procédé à cette augmentation ». Elle a ajouté qu'il existait une réelle pression exercée sur le gouvernement dont les choix politiques restent, néanmoins, critiquables. Critiquable par exemple sur le projet de taxation des sociétés à 7.5% car cette imposition va mener les contribuables concernés à s'orienter vers le commerce parallèle, selon la présidente du bloc Afek.
A la question de Hamza Belloumi : « Le PLF peut-il tomber à l'eau ? », elle a répondu que ce scénario est impossible en ajoutant que la recherche d'un terrain d'entente avec le ministère des Finances est encore en cours.
A propos du communiqué émis par le parti sur l'affaire de Lotfi Nagdh, Rim Mahjoub a indiqué que « quand on voit le verdict rendu en première instance nous sommes étonnés comme tout le monde. Nous ne sommes pas juges mais l'homicide involontaire semble être vraisemblable ». Elle a également dénoncé l'existence d'une lutte idéologique dangereuse au sein du pays et a alerté l'ensemble de la population sur ce sujet.
Rim Mahjoub a, par ailleurs, déclaré que les Ligues de protection de la révolution peuvent être également appelé des vendettas ou des milices et que la justice tunisienne est « clairement politisée ». Cette justice est, selon elle, « Partisane et dénuée d'indépendance » renchérissant qu'un assainissement du corps de métier devait avoir lieu pour un retour de la confiance en cette justice. K.H