Après une nouvelle interruption, l'activité de la Société pétrolière de prospection et d'exploitation énergétique, Petrofac Tunisie, vient de reprendre normalement. Les camions remplis de condensat (gaz très inflammable) ont pu quitter l'île de Kerkennah. Il a fallu l'intervention du ministre des Affaires sociales, Mohamed Trabelsi, en personne, qui au final a été déterminante, puisqu'il a réussi à convaincre les protestataires de libérer les camions. On ne sait pas, cependant, si le ministre a cédé à leurs revendications, pour solutionner la crise.
Pour rappeler les faits, une partie des chômeurs diplômés, avec lesquels l'Etat a signé un accord fin septembre, avait décidé de bloquer les camions de la société à partir de jeudi dernier, n'ayant pas été payé, n'étant pas présents à leurs postes d'emploi. Une semaine auparavant, les camions ont été bloqués par une poignée de sans-emploi et la semaine d'avant par des marin-pêcheurs qui réclamaient la restauration du port.
La société mère est exaspérée par ses arrêts à répétition, nous confie une source bien informée, sachant que l'Etat s'est engagé à ce que ce genre d'incident n'arrive plus, en septembre dernier, lorsque la société était au départ.
Notons que ce nouvel arrêt de la production de Petrofac qui a duré six jours a provoqué un manque à gagner de plus que 2 millions de dinars dont plus de 70% auraient dû revenir aux caisses de l'Etat tunisien.
