Le président de la République, Béji Caïd Essebsi, a accordé une interview à Euronews diffusée hier mardi 6 décembre 2016 dans laquelle il est revenu sur plusieurs questions d'actualité dont notamment le retour des terroristes tunisiens combattant dans les rangs de Daech en Syrie. « Nous n'empêcherons aucun Tunisien de revenir dans son pays. Ils s'agit-là d'un principe constitutionnel. Nous prenons nos précautions face à eux […] nous agirons avec chacun sécuritairement et politiquement en fonction de ses faits et de ce que dicte la situation et ce, avant et après leur retour », a-t-il dit. BCE est, par ailleurs, revenu sur la conférence de l'investissement 2020 et sur « le soutien de l'Union européenne exprimé à cette occasion ». Une aide qu'il a estimée « insuffisante » mais « significative » affirmant que la Tunisie demande aujourd'hui à l'UE de « soutenir sa transition démocratique […] la Tunisie étant une exception dans la région. Compte tenu de nos relations, de notre situation et des choix effectués par la Tunisie, l'union européenne devra se montrer solidaire avec la Tunisie dans toutes ses démarches, qu'elles soient financières ou politiques ».
Questionné sur les conditions liées à l'aide qatarie, et sur l'éventualité que ce soutien soit lié « à une alliance avec Ennahdha, un parti que le Qatar soutient », selon le journaliste, BCE a refusé cette interprétation. Il a affirmé, à ce sujet, que c'est « une aide parmi les autres » et que « cette aide n'est pas nouvelle mais qu'il s'agit d'une continuité ». « Ceci n'est pas tributaire d'une quelconque alliance avec le parti islamiste », a-t-il dit, ajoutant que « il s'agit d'un soutien au gouvernement et à l'Etat tunisien ».
